"La lucidité rend le succès amer alors que la médiocrité espère toujours quelque chose" - L'élégance du hérisson, Muriel Barbery.
Ce film avait du potentiel dans la mesure où le premier long métrage, Blanche Neige et le Chasseur de 2012, instaurait une diégèse intéressante : un univers sombre qui semblait receler un bestiaire foisonnant.
L'idée également d'opter pour une narration de type "conte de fée" et d'en faire un film d'action en reprenant les codes du genre était plutôt attrayante.
Le Chasseur et la Reine des glaces reprend ces éléments mais chute lourdement à tous les niveaux.
En effet, malgré le casting de qualité les acteurs sur-jouent au possible s'enfermant continuellement dans une caricature de leurs personnages.
La mise en scène est confuse, notamment les scènes d'actions qui sont indigestes et désordonnées.
Les effets spéciaux sont de bien piètre facture : tout ce qui attrait à l'eau (glace, neige etc) fait daté et vide de toute consistance.
De plus, le scénario quasi inexistant se perd en intrigues amoureuses parallèles inintéressantes au possible.
Les relations entre les personnages ainsi que les pseudos retournements de situation sont cousus de fil blanc. De même pour les dialogues, on croule sous les clichés et les banalités.
Cette suite n'apporte donc rien au matériau de base : elle n'approfondit ni l'univers ni les personnages. Elle ne fait que tuer dans l'œuf une saga qui avait l'étoffe d'un Monde de Narnia.