Le film le plus démagogique depuis Le Cercle des poètes disparus ! C’est d’ailleurs à ces deux seules occasions que j’ai entendu applaudir dans une salle de cinéma à la fin d'un film… C’est dire combien il est facile de jouer sur les sentiments et de faire une film à partir de trois fois rien mais suivant des recettes qui « marchent » : la persécution des juifs (ici par l’administration de Brejnev dont on sait qu’elle fut effectivement presque aussi féroce envers eux que les Nazis), l’alliance franco-russe (« Les entremets franco-russes au dessert, c’est un régal qu’on nous sert ! » comme disait Coluche) et surtout, surtout… la musique ! Un quart d’heure du film, le dernier, celui où tout de joue et se dénoue, repose entièrement sur l’écoute du concerto pour violon de Tchaikovski dont on sait depuis longtemps qu’il vaut des tonnes d’oignons pelés pour faire pleurer le bon peuple. Et comme ça marche, l’esprit critique se perd en chemin et on sort de là ému et porté à se dire qu’on vient de voir un chef d’œuvre. En se ressaisissant (ce qui prend quelques secondes à un être humain normalement constitué), on s’aperçoit évidemment de l’escroquerie (le mot n’est pas trop fort) et on peut dénoncer l’absence de scénario, l’absence de mise en scène, l’absence d’une réflexion réelle sur les problèmes exposés, réflexion remplacée le plus souvent par des tours de passe-passe reposant sur des caricatures grossières (les juifs, les communistes, les Russes, les Français…) Bref, un film que l’on peut s’éviter car il n’apporte strictement rien sinon une émotion malsaine. 2/10 pour la musique et pour certains passages humoristiques dans la première partie… Ça ne vaut vraiment pas plus.