Soyons direct, soyons bref mais surtout soyons honnête, NON Le Dernier Rempart n’est pas un grand film et NON il ne marquera pas son époque comme un Prédator ou un Total Recall en leur temps… mais en a-t’il déjà eu l’ambition ? Pur film de commande à la gloire de sa star qui tente un come-back à Hollywood à 65 ans, le premier long-metrage américain du très talentueux Ji-Woon Kim (le tétanisant I Saw The Devil) n’en reste pourtant pas moins un divertissement honnête et bien troussé qui ne cherche jamais à péter plus haut que son cul ridé ! Reprenant avec efficacité le cocktail humour/action qui a fait le succés des films de Schwarzie dans les années 80/90 et profitant des talents de metteur en scène du réalisateur coréen, le film fera évidement mouche auprès des fans de l’acteur qui verseront surement une petite larme d’émotion lors du premier tir de shotgun de leur idole mais il possède aussi (et heureusement) suffisamment d’atouts pour satisfaire purement et simplement les amateurs d’actions à l’ancienne qui ne cherchent pas à être transcendés à chaque fois qu’ils regardent un film. Certes on pourra reprocher au scénario de parfois trop en faire dans les clins d’oeil sur l’âge et la carrière de sa vedette (chose qui faisaient déjà défaut à The Expendables 2) se coupant ainsi d’une partie du public mais alors que l’on pouvait craindre l’omniprésence d’un Schwarzenegger mégalo vampirisant le reste du casting pour se mettre en avant détruisant ainsi toute crédibilité à son personnage de vieux shérif en fin de course, il se trouve que l’ensemble des personnages arrivent à exister et à trouver sa place. Bien sûr, aucun d’entre eux ne bénéficie d’une psychologie vraiment poussée et les méchants de l’histoire sont à peine creusés, mais le réalisateur n’abuse pas du temps de présence à l’écran de sa star et s’amuse même avec nos attentes lors des nombreuses scènes d’action qui rythment le film.
Bien réalisées à défaut d’être originales, nerveuses et violentes alors que l’on aurait pu se retrouver devant un spectacle PG-13 aseptisé, ces dernières ont en plus le mérite d’être vraiment variées (fusillades, mano à mano ou encore poursuites en voitures impossible de reprocher au film son manque de générosité) et surtout parfaitement lisibles et rythmées évitant ainsi de nous lasser lors de séquences interminables montées à la truelle.