Une des ces fresques historiques grandioses qui se faisaient à l'époque, sous l'impulsion des grands studios hollywoodiens.
Je trouve cela amusant que Hollywood ait décidé d'adapter un roman soviétique et d'en faire un film tout ce qu'il y a de plus américain, mais dans un décor russe, moscovite, puis bolchevik, soviétique...
Omar Sharif y incarne la force tranquille d'un homme emporté malgré lui par les tourbillons de l'Histoire mouvementée de la russie du XXieme siècle. Il semble ne jamais prendre parti, ni juger qui que ce soit,il observe et tente d'aider ou de sauver ce qu'il peut, en même temps qu'il est partagé entre deux femmes.
Le film montre aussi les imbécilités engendrées par les révolutions russes et le communisme fanatique, avec ces commissaires robotisés qui veulent cacher à tout prix la famine et les échecs du communisme.
Finalement réaliser un film avec un héros soviétique en pleine guerre froide était peut-être une manière de s'attaquer à l'ennemi en se mettant à sa place, ou de montrer la supériorité de la culture américaine décomplexée, qui peut traiter du sujet qu'elle veut alors qu'un film soviétique avec un héros américain au grand coeur aurait été impossible.

Vico-le-Bel
7
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le 10 mai 2016

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