Il y a des films qu'on ne se souvient même pas d'avoir vus.
Il y a des films dont on sait qu'on les as vus, mais on ne se souvient plus quand, ni où.
Il y a des films dont on se souvient quand, où, avec qui, on les a vus.
Il y a des films qu'on a vus au cinéma, et on s'en souvient.


Et puis il y a le film qu'on a vu dans des circonstances très particulières, qui vous marque à vie. Pour moi, ce film, c'est "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain".
A l'époque, je n'avais pas eu l'occasion d'aller le voir au cinéma.
Et puis, dans la modeste ville où j'habitais, voilà qu'ils projettent de le passer sur la place de l'Hôtel de Ville, en plein air, un vendredi soir, au coeur de l'été.
C'est l'occasion où jamais! Je m'y rends donc un peu avant qu'il ne commence, vers 23 heures, et la place est bondée de monde, pas une seule place assise.
Et je me suis donc retrouvé debout, adossé à un réverbère pour regarder ce film, pas forcément dans les meilleures conditions, ça c'est clair, mais au moins, je m'en souviens, et je ne risque pas de l'oublier de sitôt!


Mais venons-en au film.
Moi, ce qui me vient à l'esprit à la fin de ce film, c'est qu'il me fait penser à ces filles qui se maquillent avec du maquillage naturel. On ne perçoit pas leur maquillage, et on se dit qu'elles sont belles naturellement. Comme si elles ne se donnaient aucun mal pour être aussi belles, alors qu'en réalité, elles se donnent un mal de chien à se maquiller de manière à ce qu'on ne voit pas qu'elles se maquillent.
Ce film, c'est pareil. Il semble si simple quand on y pense. Que ce soit au niveau de l'intrigue, ou de comment elle est racontée. Rien de transcendant de prime abord. Et pourtant je pense que cette simplicité a dû être bien compliquée à créée sur grand écran.


Le traitement de l'image est la première chose qui saute aux yeux quand on regarde le film. J'ai revu ce film hier soir pour la 5ème fois peut-être (peut-être plus, je ne m'en lasse pas!) et honnêtement, je me disais que ce film aurait pu sortir maintenant, il aurait été pareil : il n'a pas pris une ride.
Alors ce qui le trahit sur son âge, c'est les cabines téléphoniques et les francs. Mais même à ce niveau, un film pourrait tout à fait sortir de nos jours en racontant un histoire qui se passe à la fin des années 90.
Non, franchement, je n'en reviens pas que ce film a 22 ans!


Les personnages du film, hauts en couleur, tous plus ou moins attachants, avec leurs bizarreries, leurs espoirs, leurs rêves, leurs obsessions, leurs caractères.
Tout est si cohérent, tout est si bien amené.


Amélie, est-ce moi en fille ?
Elle est conçue un 3 septembre, jour de ma fête (comme ça, vous saurez mon prénom!), elle naît 9 mois plus tard, elle est donc Gémeaux, comme moi. Et puis son caractère ressemble franchement au mien : réservée mais résolue à y arriver, elle utilise toutes sortes de stratagèmes, exactement comme moi.
Au final, moi j'ai eu beaucoup moins de chance qu'elle dans ma vie, mais avec tous ces points communs, ça contribue forcément à ce que ce film me parle.


Et puis ce film, finalement, il vous redonne espoir en l'espèce humaine.
Il vous met du baume au coeur, il vous met de bonne humeur.
Il vous donne envie de romantisme, il vous donne envie d'aimer.
Il vous donne envie de vivre.
Tour simplement.

The_Claw
10
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le 3 août 2020

Critique lue 86 fois

The_Claw

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