Cagney frappeur...

Ceux qui ont vu "l'enfer est à lui" de Walsh auront affaire à une sorte de resucée caricaturale dans ce film produit par l'acteur principal et son frère pour la Warner. Cagney en fait des caisses, frappe tout ce qui bouge comme s'il fallait y mettre toute la violence de ses personnages de truands précédents. Exit la psychologie, le personnage est violent mais ne dégage rien : ni haine ni sympathie seulement un côté désagréable tout le long du film qui insupporte (et Cagney ne dégage aucun charme). Dans les bonus, on peut suivre l'argument de Tavernier sur la galerie de personnages pittoresques, Ward Bond en tête dans son rôle de flic véreux et imbécile.
La réalisation de Douglas est pourtant ici totalement anodine avec des décors banals (hormis la scène d'ouverture peut-être avec l'évasion). Alors oui par rapport au code Hays de l'époque cette violence peut surprendre le spectateur mais quand les personnages sont aussi peu développés et caricaturaux difficile d'adhérer et de s'intéresser aux péripéties et à l'histoire (scénario d'Harry Brown, adaptant un roman d'Horace McCoy, ecrivain du noir par ailleurs surestimé comme Tavernier le rappelle au début de son intervention).
A voir une fois ne serait-ce qu'historiquement sur la violence dans les films noirs mais rien de plus malheureusement...