Il était une fois dans l'Est
Malgré l'affiche, c'est en noir et blanc et l'action se déroule bien avant 1961. Les acteurs ont des trognes incroyables. Le samouraï solitaire doit être parent de Zatoïchi (il en a la fantaisie rafraîchissante mais lui ne boit que du bon saké, qui ne rend pas aveugle). Point de combats spectaculaires, les afficionados de Kill Bill seront déçus, mais quelques coups de sabre ou de poignard bien placés. Et puis, un héros qui se fait marave, c'est toujours plus crédible : on doit reconnaître à Kurosawa un sens prononcé du réalisme. Pour l'anecdote, on apprendra aussi que les japonais faisaient faire leurs cercueils par des tonneliers.
En conclusion, rien de spectaculaire et parfois même un peu de lenteur, mais une vérité fulgurante : les méchants, dont la bêtise burlesque n'inspire pas vraiment la peur, n'en sont pas moins des assassins. Tandis que le plus retors, le seul qu'on prendrait au sérieux, demeure jusqu'à la fin une menace dont on n'est jamais bien sûr d'être débarassé.
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