Clank
Même s’il existe des bougons écœurés au sens étymologique du terme que toute cette émotion mécanique débecte, je reste persuadé qu’à côté d’eux battront en chœur un millier de petites pompes...
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Un film intelligent, pas sublime mais élégant, avec un beau discours dialectique sur le cinéma des années 1950. Le synopsis est cousu de fil blanc : un élément étranger et monstrueux entre en contact avec Hogarth, un jeune enfant privé de père, mais le monde n'est pas prêt à l'accepter.
Il y a la mère, figure maternelle à la Disney ; il y a le géant, qui découvre notre monde et apprend à parler ; il y a le responsable de la casse, en blouson noir, avec un rôle à la James Dean ; il y a un enquêteur ridicule et obsédé par la protection de son pays.
J'ai particulièrement aimé, dans un film pour enfant, toutes les références à la guerre froide et à l'Amérique middle of the road. Le rêve américain en sort écorné, en montrant à travers le personnage de l'enquêteur une frange de la société assez intolérante. Mais le film fait aussi énormément d'allusions aux classiques du film d'horreur des années 1950, classiques que le jeune héros regarde lui-même à la télévision, et dont il est conscient des codes : bien que naïf sur certains points, Hogarth sait dès qu'il voit le géant que la société n'est pas prête à l'accepter. Et il le sait grâce aux films qu'il a vus. J'aime bien ce dialogue entre fiction et réalité.
Le film a une esthétique particulière, assez improbable, que j'aime beaucoup, en particulier ce côté rétro qui rappelle un peu un croisement entre Disney et Batman TAS. Aujourd'hui les graphistes en feraient des caisses, notamment sur les ombrages et les textures. Ici c'est sobre mais propre. L'animation est irréprochable même si aujourd'hui on ferait plus dans le "wahou".
Le géant de fer est un film d'animation atypique, qui rend un bel hommage au cinéma des années 1950 avec une parabole sur le militarisme et la notion d'escalade.
Créée
le 21 oct. 2021
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