Le Retour du roi Thorin

J’ai beau avoir beaucoup d’admiration envers l'ancienne trilogie des Anneaux, celle du Hobbit était loin de me faire le même effet. Pourtant, je trouve que La bataille des 5 Armées est le meilleur épisode des aventures de Bilbon, mais sans être parfait pour autant ni même égaler celle de Minas Tirith dans Le Retour du Roi sorti il a déjà 13 ans...

Sans transition, on se retrouve pile à la fin du 2ème volet. Où le Dragon Smaug, libéré accidentellement de la Montagne Solitaire malgré la détermination des Nains, se préparait à mettre le village de Lacville à feu et à sang. L'événement qui suivra sera le déclencheur d'une grande guerre opposant Orques, Elfes, Nains et Humains afin de reprendre le contrôle de la Montagne, et de son Or.

Niveau rythme effréné, on va encore plus loin que le précédent volet qui mettait déjà la barre bien haute. C'est simple, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Ce qui fait de ce cet épisode le plus divertissant de la trilogie avec le plus gros condensé d'action. Rien que la fameuse bataille fait la moitié du film. Bataille comportant de magnifiques scènes de combat, des duels ma foi bien orchestrés et de belles séquences de bravoure.

Y a même une touche d'humour dans cette bataille, avec une séquence qui m’a bien fait marrer où un orque géant devait enfoncer un mur coiffé d'un chapeau chinois en pierre. Ou une autre un peu plus WTF avec Super Mar…Hem, Legolas qui en avait visiblement plus rien à carrer de la « gravité ». Mais cela reste un cran en dessous de la scène désormais culte des « tonneaux » dans le 2ème volet.

Même si le film est plus court que le précédent, il est d'autant plus intense qu'on ne sent pas les 2h24 passer. Ah et pour anecdote, je l'avais vu en HFR (High Frame Rate) le jour de sa sortie au ciné. Autrement dit en largement plus de 24 images par seconde. C'était la première fois que je voyais un film comme ça et franchement ça change tout.

Visuellement, l'univers fantastique de Tolkien fait toujours autant rêver, même si les différents paysages (que l’on voit moins dans cet opus que les précédents) sont assez différents de la trilogie originale se déroulant 60 ans plus tard. Rien de particulier à dire sur la bande son. Elle fait le taf, surtout durant la fameuse bataille, et reste fidèle à l'esprit de la saga.

Concernant les protagonistes on retrouve un peu tout le monde. Gandalf qui est sur tous les fronts, Bilbon plutôt téméraire dans le précédent volet, est ici moins présent même si il a quand même son importance (c’est le « Hobbit » tout de même), les Elfes dont Legolas qui n’a rien perdu de son charisme. Et la sublime Tauriel folle amoureuse de son Nain, une romance qui ajoute une touche de légèreté mais dont on aurait bien pu s’en passer. Et celui qui a hérité du meilleur développement, Le Roi des Nains Thorin.

On le voit lentement (mais surement) basculer dans la folie à la vue du trésor sans fin de la montagne, et de la pierre Arkenstone assurant un pouvoir absolu à son détenteur. On pourrait même faire le lien avec l'ancienne trilogie et son Anneau maléfique, que Bilbon prend toujours soin de garder secrètement.

On regrettera que Smaug, Le Dragon le plus crédible et le plus terrifiant qu'il m'ait été donné de voir jusqu'ici et joliment interprété par Benedict Cumberbatch en VO, soit expédié si vite alors qu'il a pu s'exprimer à plein potentiel dans le précédent volet. Gros soucis de découpage de ce côté-là. Pour finir, les 2 antagonistes Orques Azog et son fils Bolg marquent de leur présence même si leurs duels finaux respectifs ont des airs de doublon. Et enfin y a du fan-service et pas mal de clins d'œil à l'ancienne trilogie que les plus gros fans salueront avec joie.

Conclusion

La ballade dans les Terres du Milieu s'achève ici avec un dernier épisode généreux et apportant le coté épique qui manquait aux épisodes précédents. Malgré le souci du découpage avec un Smaug et un Bilbon moins présents, La Bataille des 5 armées fait très bien son boulot de divertissement et conclut 15 ans d’adaptation cinématographique de la saga de Tolkien. Conclusion qui d'ailleurs traine moins en longueur que par le passé. On remerciera Peter Jackson d'y avoir mis toute son âme pour l'adaptation d'une des plus fantastiques sagas du cinéma moderne.