Le nawak : La Désolation de Peter Jackson
Ce que je viens de voir à l'écran est sans doute l'une des plus grandes déceptions de ma vie.
La bataille des cinq armées amène le nawak à un niveau stratosphérique. C'est un melting pot de nawak avec en guest star le bon vieux Legolas qui sait pas trop ce qu'il fout là, et qui à défaut a décidé de faire du Kung Fu, azog qui est devenu l'ultime méchant trop fort alors qu'il n'est même pas mentionné dans les livres.... Et un film qui ressemble résolument plus au retour du roi version longue qu'à un quelconque conte pour enfants. Et bilbo qui s'efface à l'écran devant ce déluge de vomi cinématographique
Ces énoooooooooooo(ooooo)rmes libertés par rapport au bouquin d'origine auraient pu être pardonnées si le film avait été excellent. Il ne l'est pas.
On passera les scènes de combat affreusement redondantes et sans intérêt, ce qui est énervant, c'est cette succession de scènes bourrées de clichés cinématographiques - et pas des meilleurs - qui a aucun moment ne permettront au spectateur de douter de l'issue finale. Mais ce qui est le plus dépitant, c'est cette succession de dramas insupportables qui m'ont parfois donné l'impression de regarder Twilight :
"Tu veux pas te battre john ? Ou est ton honneur ?
-Je n'ai plus d'honneur harry, je l'ai perdu au montage..."
" Pourquoi c'est si douloureux d'aimer ?
- Parce que tu l'aimes vraiment "
"Je ne retournerais pas à Trucville, je reste avec toi Cassandra ! Mes sentiments sont sincères !
-Oh oui Michael, faisons le ensemble !"
Ce qui sauve le film d'un total naufrage, c'est assurément Ian McKellen qui pousse son rôle jusqu'à en faire oublier qu'il incarne un personnage hollywoodien - une prouesse dans ce film. Notons aussi l'excellente réalisation, mais ça c'est pas du luxe... C'était obligatoire avec un budget pareil.
Peter Jackson a utilisé les poncifs jusqu'à l'outrage, et a hérité d'un film mutant qui ne rend certainement pas hommage à l'oeuvre de Tolkien. Le pire c'est que ça va marcher, parce que l'immense majorité des gugus qui iront voir le film n'ont pas lu le livre. Tant mieux pour eux...
PS : Le gros débile qui était assis à deux places de moi, qui se finissait à la bière et qui faisait un commentaire à chaque scène du film, je le maudis sur quinze générations pour sa lourdeur et son odeur répugnante.