Pour un fan de l’univers de Tolkien comme moi, le rapport entre le film et le livre est quelque chose d’important. Or, à ce jeu-là, c’est indéniablement le premier opus de la trilogie du Hobbit qui s’en sort le mieux. Les deux autres ont de quoi faire hurler les lecteurs du livre. Néanmoins, je ne peux pas juger un film que sur son rapport au livre. J’avais été déçu du deuxième film, mais j’ai passé un bon moment devant ce dernier opus.
Grâce à la tatane.
Pour un film qui compte le mot « bataille » dans son titre, il y a matière à être comblé ! Ça tatane sévère tout le long, et ça c’est cool. Pas de l’excellente tatane, mais de la bonne quand même. Certes, on pourrait épiloguer sur les grosses incohérences de la bataille, mais n’empêche comment ne pas frissonner sur ces Nains qui se lancent contre les armées d’orques en oubliant complètement leur différend avec les Elfes ? Parce que pour eux, la lutte contre le Mal est au-dessus de tout. D’ailleurs, contrairement à 60 % des hommes et 95 % des femmes, j’ai toujours préféré les Nains aux Elfes.
La bataille est cool, mais les duels le sont encore plus. Celui entre Thorin et Azog, que tout le monde attendait depuis le début. Mais aussi celui contre le copain d’Azog, l’orque pas beau mais très très fort, qui mobilise pas mal de monde. Legolas, notamment, qui nous sort un grand numéro, et qui m’a fait oublier qu’en fait il n’avait rien à foutre là.
S’il y a bien un acteur à retenir, c’est sans conteste Richard Armitage. Je l’ai trouvé époustouflant. Il fait plus qu’incarné Thorin, il vit vraiment son personnage. Rien que pour lui, ce film vaut le détour. Pour les autres, je serai plus nuancé. Martin Freeman, d’abord, qui ne m’a jamais vraiment convaincu dans son rôle de Bilbon. Mais bon sang, pourquoi t’a même pas dit au moins « merci » à Thorin quand il t’a offert la cotte de mailles en mithril ??? Bordel de m****, tu sais c’est quoi une cotte de mailles en mithril ? Tu connais sa valeur ? Moi, j’aimerai grave en avoir une !
Je suis pas non plus fan du Bard l’Arbalétrier (incarné par Luke Evans), et je le suis encore moins de ses sales mômes. Enfin, le pas très rigolo Alfriiiiid semble sorti tout droit d’un mauvais dessin animé.
En ce qui concerne la fin, je l’ai trouvé un peu vite expédié, bien que je n’arrive pas vraiment à décrire exactement mes impressions dessus. Le lien avec le Seigneur des Anneaux se fait, mais très maladroitement.
Comparer le Hobbit avec le Seigneur des Anneaux se fait forcément en défaveur du premier. Du haut de son piédestal indéboulonnable, le Seigneur des Anneaux nous contemplera encore pendant de nombreux siècles. N’empêche, je garderai quand même un bon souvenir du Hobbit. Et, en attendant la sortie de la version longue, un bon souvenir de sa tatane de prestige.
Parce que la tatane, c’est le Bien.