Phénomène cinématographique de notre siècle, Le Seigneur des Anneaux a changé le Cinéma et la culture populaire comme l’avait fait Star Wars le siècle précédent. Carton critique et populaire, véritable coup de poker de la part de New Line Cinema qui fit là le plus beau all in de l’histoire des studios, la saga cinématographique adaptée de l’œuvre de J.R.R Tolkien fit d’un réalisateur inconnu une véritable star en la personne du sympathique néozélandais Peter Jackson. Fruit d’une décennie de cinéma où de nombreux ersatz se sont cassés les dents à tenter de reproduire la magie d’une trilogie culte, l’adaptation cinématographique du Hobbit semblait être le retour d’un cinéma geek et ambitieux. Si à la sortie de cet ultime épisode force est de constater que cette prélogie n’a pas eu le même impact populaire que son illustre aînée, elle n’en demeure pas moins extrêmement intéressante à analyser, de par les exceptionnelles ambitions artistiques qui étaient siennes, ou l’aberrante désinvolture de sa production. Doit-on se contenter de juger la trilogie du Hobbit à l’aune du Seigneur des Anneaux, ou doit-on y chercher autre chose ? À l’heure du Bilan, il y a fort à dire.
Un jour je me souviendrai. Le bon, le mauvais. Un jour je regarderai la trilogie du Hobbit avec les yeux de l’homme qui a vieilli et qui tentera de mesurer l’impact que cette trilogie-là aura eu, à la fois sur moi, mais aussi et surtout sur le Cinéma en tant qu’industrie. Lorsque je suis sorti de ma séance 3D HFR en Vostfr du Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, j’ai réalisé qu’il y avait plus à dire qu’une simple critique de film. Cette critique va donc parler du dernier opus d’une trilogie cinématographique, donc de cette même trilogie dans son entièreté, tout comme de celle dont elle se veut la préquelle, et des ambitions technologico-artistico-industriels que cette œuvre a avancées. Oui, nous avons du pain sur la planche, il va falloir tâcher de ne pas s’emmêler la barbichette et de faire preuve de l’objectivité la plus feinte.

La Fin d’un Long Voyage

La Bataille des Cinq Armées reprend donc le récit laissé en suspens dans La Désolation de Smaug, où de multiples enjeux explosaient pour annoncer une conclusion des plus spectaculaires. En effet, alors que la compagnie de Thorin libérait la terreur de Smaug à Erebor, le Mal autrefois tapi dans l’ombre se dévoilait au grand jour dans les ruines de Dol Guldur. Au milieu de ces conflits d’une ampleur dramatique, Bilbon, narrateur de ce récit. Difficile d’imaginer ce que donnerait cet ultime chapitre tant il se base sur la partie la plus abrupte du livre de Tolkien et qu’il se veut la conclusion cruciale des ajouts de l’univers étendu opérés par les trois scénaristes historiques du Seigneur des Anneaux. De la place d’Azog le profanateur à l’ascension de Bard en passant par l’histoire d’amour improbable entre l’elfe Thauriel et le nain Kili, de nombreux arcs narratifs auxquels on nous a demandé d’adhérer durant les deux films précédents devaient trouver une conclusion qui assoit leur légitimité au sein d’un récit qui n’a jamais vraiment su dans quel ton il devait se placer. Tantôt conte pour enfant (ce qu’était le livre original si besoin est de le rappeler), puis germe sombre d’un conflit connu, cette Trilogie du Hobbit a jonglé avec les couleurs comme Bofur avec les assiettes. Si au sortir de la séance je ne sais toujours pas quel style prévaut sur l’autre, je dois bien reconnaître que Jackson a su maintenir cet équilibre incongru et relier deux histoires au public diamétralement opposé. Alors qu’il appuie sa démarche enfantine par une soigneuse caricature et la pantomime de ses protagonistes, cette trilogie a également été un enchaînement étonnant de décapitations, démembrements et autres lacérations. Un gore plus cartoonesque j’en conviens, mais pas forcément destiné à un public familial. Passé ce sentiment étrange d’un récit à deux visages, que vaut ce troisième et dernier film ?
Si la trilogie du Seigneur des Anneaux traitait de la soif de pouvoir dans ce qu’il a de plus absolu, la trilogie du Hobbit s’intéresse quant à elle à la cupidité, la soif de l’or. Une soif plus pernicieuse qui induit une autre sorte de pouvoir, mais qui s’avère bien plus intéressante à traiter que le pouvoir absolu de l’Anneau à son époque. Une thématique qui ne s’exprime pleinement que dans ce dernier volet, nous offrant des scènes poignantes et d’une justesse étonnante dans un tel blockbuster. Déjà en retrait dans La Désolation de Smaug, Bilbon passe ici clairement le relais à Thorin, point central de ce récit. De par la structure même du roman de Tolkien, la folie de Thorin était une chose bien complexe à retranscrire à l’écran car particulièrement abrupte, c’était sans compter sur le génial metteur en scène et un Richard Armitage totalement investi. Pour ceux qui ont assisté à la chute d’Anakin Skywalker dans la Prélogie de Star Wars, et qui ont trouvé ça bien, je vous invite donc fortement à foncer voir La Bataille des Cinq Armées pour comprendre la différence entre l’idée et la démonstration. De par une construction lente et d’une justesse à toute épreuve, et ce dès le premier film, Peter Jackson est parvenu à faire de l’histoire de Thorin une grande tragédie Shakespearienne plus complète que ce que j’avais lu, ado, dans le livre de Tolkien. Un soin dont ne jouissent malheureusement pas d’autres personnages importants, comme Bard qui était lui au centre du deuxième volet, et surtout le roi elfe Thranduil (Lee Pace) qui malgré une aura géniale et un charisme fou, ne trouvera pas la place et le temps pour véritablement faire son trou dans ce film. J’en veux d’ailleurs pour preuve l’intrigue autour de la mère de Legolas, pourtant tacite depuis Un Voyage Inattendu, mais tellement discrète que les spectateurs les moins attentifs l’auront totalement occultée avant de se poser devant ce dernier opus. J’ai été également étonné par le destin de Thauriel, pure invention de Jackson campée par la succulente Evangeline Lily que j’ai suivi six années durant dans LOST. Pour moi il était évident que son tempérament allait influencer un Legolas bien plus dark que ce qu’il deviendra dans la trilogie suivante, et qu’une telle évolution ne pouvait être que la conséquence d’un drame fondateur, si dans les faits Thauriel semble avoir cette influence, le destin qui est le sien n’était pas vraiment celui que je lui avais imaginé.

Une des principales forces de ce dernier volet en tant que film à part entière, indépendamment des autres épisodes, c’est qu’il parvient à faire avancer son récit dans un seul et même territoire. Contrairement au reste de la Saga qui est particulièrement riche en voyages et autres pérégrinations, La Bataille des Cinq Armées est un film de siège au même titre qu’un Kingdom of Heaven ou encore Troie. Malgré un décor posé, connu depuis le deuxième volet, et duquel on ne s’extrait que très rarement, Peter Jackson parvient brillamment à faire avancer le récit par la seule force de ses personnages, chose qu’on pensait oubliée dans le cinéma Hollywoodien contemporain. Le bougre en profite pour nous offrir une véritable leçon de mise en scène où chaque plan fourmille d’idées et d’audace. Sans jamais se reposer sur ses acquis, Peter Jackson nous livre une copie brillante où chaque séquence a le potentiel de devenir culte, où les temps faibles n’existent que pour construire toujours plus ses personnages afin de mieux les projeter dans d’ultimes péripéties à la rythmique parfaite, génératrice de tensions et d’excitations à un niveau stratosphérique. Jamais dans cette saga je n’avais à ce point pris mon pied à ce rythme, ça n’arrête jamais, et que dire du dernier tiers, profondément brillant. Brillant car il concentre énormément d’enjeux à la fois sans que jamais on ne se sente perdu, en prenant soin à chaque plan de faire du sens. Et brillant par sa montée en puissance complètement folle, véritable exutoire d’un p’tit gars fou de son univers qui voulait qu’on se quitte sur une envolée endiablée. À ce titre, La Bataille des Cinq Armées parvient à nous faire oublier la plupart des défauts de sa trilogie par une générosité de tous les instants qui nous emporte avec brio dans un dernier baroud d’honneur.

Une Trilogie Imparfaite

Car oui, même si ce dernier volet s’avère on ne peut plus enthousiasmant, sa trilogie n’en est pas pour autant exempte de défauts. Et l’un des défauts majeurs de cette trilogie sera finalement d’en être une, une trilogie. Pensée avant tout comme un dyptique, cette fresque du Hobbit se retrouve au final avec d’étonnants problèmes de rythme, des longueurs malvenues qu’on aurait trouvées plus pertinentes dans les versions longues en Blu Ray, et d’un dernier volet expédié par manque de métrage, sonnant plus comme un énorme dernier kiff fait de séquences incroyables qu’un volet de conclusion rythmé comme il se doit. Imaginez Le Retour du Roi commencer par la séquence des feux d’alarme d’Amon Dîn, c’est un peu le constat de ce troisième opus du Hobbit. Oh pour sûr ça nous offre deux heures de bataille épique à la mise en scène tout bonnement hallucinante, mais diantre ! (oui j’avais envie de le placer) après deux épisodes à s’attarder sur des enjeux annexes proches du prétexte, on était en droit d’attendre de Jackson qu’il ait véritablement assez de contenu pour faire un véritable troisième film. Principale victime de ce découpage, Smaug. En effet, alors que La Désolation de Smaug nous quittait sur un cliffhanger qui m’avait laissé particulièrement perplexe, le sort du Dragon interprété par le génial Benedict Cumberbatch est expédié dans l’introduction du dernier volet. La Raison est à mon avis que le grand public n’aurait vu aucun intérêt à aller voir un troisième film si le sort du Dragon, principal antagoniste désigné comme tel durant les deux précédents volets je le rappelle, était scellé à la fin de « La Désolation ». Il fallait à la Warner une carotte de taille pour faire venir le grand public qui ignore tout des livres de Tolkien, pour lui faire adhérer ensuite à ce conflit soudain aux enjeux capitaux dont les résonnances sont censées faire le pont entre la trilogie du Hobbit et celle du Seigneur des Anneaux. Si le cœur-même de ce dernier volet, à savoir la fameuse Bataille des Cinq Armées, s’avère particulièrement enthousiasmante et certainement la plus folle jamais réalisée par sieur Jackson, il faut malgré tout noter qu’elle perd de son impact par la trop grand négligence laissée à cette intrigue-là durant les deux précédents volets. Négligence dans le sens où son utilisation dans le dernier film s’avère cruciale dans le background de la saga toute entière, mais sa construction dans les deux premiers films était tellement en retrait qu’elle semblait n’être alors qu’un clin d’œil complice pour les fans. Peut-être est-ce justement parce que je suis fan que je pensais à tort que ces scènes tenaient lieu de fan service ; il faudrait probablement se faire un marathon pour juger de la cohérence de ces séquences au sein du récit global.

Néanmoins, la plupart des défauts de ce film trouvent une explication dans les appendices des versions longues disponibles en vidéo. Ces mêmes making of titanesques qui sont pour le cinéphile de véritables mines d’informations qu’il faut dévorer sans en perdre la moindre miette. Ici on apprend énormément de choses, et on assiste avec étonnement à un tournage impliquant bien trop d’improvisation. Car il faut bien comprendre que Peter Jackson n’avait absolument pas envie de la réaliser cette trilogie. Reprenant la préproduction on ne peut plus difficile du projet laissée vacante par le génial Guillermo del Toro (dont les influences se retrouvent malgré tout çà et là dans l’univers graphique de ce Hobbit), l’enfant prodige néozélandais est arrivé sur ce film au sortir de sa collaboration avec Steven Spielberg sur Tintin, et a eu d’importants problèmes de santé pendant cette préproduction. Ce contexte aurait pu relever de l’anecdote si cela n’avait pas autant influencé des choix cruciaux dans la construction du film. Premier cas polémique : Azog. Nombreux furent les fans à regretter l’utilisation d’images de synthèse dans la représentation des orcs, et en particulier le grand ennemi Azog. Mais il faut bien se rendre compte qu’Azog est un sauvetage in extrémis d’une mauvaise décision de Jackson ! Alors qu’Azog devait être interprété par l’imposant Conan Stevens avec un moulage en latex, Peter Jackson changea d’avis à la dernière minute et voulu faire d’Azog une sorte de vieux chaman orc plus petit et plus vicieux. Un autre acteur fut casté pour remplacer C.Stevens qui ne collait plus avec les envies de sieur Jackson, et le tournage commença. Sauf qu’évidemment, au bout d’un moment, Peter Jackson se rendit compte que ça ne marchait pas, son idée s’avérait être mauvaise, et aucun producteur n’avait osé tempérer ses ardeurs comme c’était le cas à l’époque où il n’était « personne » sur le Seigneur des Anneaux. Afin de sauver les meubles, il fut décidé de remplacer ce second Azog par une créature en CGI, et de caster un troisième acteur pour l’interpréter en performance capture en la personne de Manu Bennett. Et le plus dramatique c’est qu’au final, cet Azog numérique se rapproche de ce qu’il aurait dû être à la base avec Conan Stevens. Une perte de temps et d’argent qui joue énormément dans le premier film où on retrouve beaucoup plus d’orcs « réels » que dans le reste de la trilogie, car le remplacement d’Azog n’a été totalement bouclé qu’un petit mois avant la sortie d’Un Voyage Inattendu dans le monde. De justesse oui. Et ce problème est revenu fréquemment durant la production de cette trilogie, où des heures de travail sur des prothèses furent sacrifiées pour des boules vertes et l’espoir que Weta Digital arrivera à sauver tout ça. Là où Le Seigneur des Anneaux avait mûri dans la tête de Jackson et ses équipes pendant des années avant de pouvoir être concrétisé, cette Trilogie du Hobbit n’est en réalité qu’un rafistolage miraculeux, un projet voué à se planter misérablement qui au final s’avère juste « moins marquant » que son illustre prédécesseur. Dans cette perspective, le bilan de ce Hobbit est tout bonnement impensable. Une prouesse industrielle qui force le respect voire l’admiration.

La Question de la Haute Fréquence
Autre point qu’il me semble important de traiter, la fameuse haute fréquence du film, à savoir 48 images par seconde au lieu des traditionnelles 25 que le Cinéma connaît depuis 1927. Si l’industrie cinématographique n’a cessé d’améliorer la qualité de l’image et du son de ses productions au fil de son histoire, toucher à la sacro-sainte fréquence de 25fps s’avère bien plus problématique. Autrefois raison économique du temps de l’argentique, cette norme n’a jamais vraiment pu évoluer pour une raison presque philosophique : difficile de changer une habitude vieille d’un siècle et faire accepter au public le plus large qu’un film de cinéma ne doit pas forcément être flou dans ses mouvements. La Bataille des Cinq Armées est l’unique film de cette trilogie que j’ai pu voir en HFR, et je dois bien reconnaître que c’était plus par curiosité que par envie. Car malheureusement pour moi, et je ne pense pas être le seul, j’avais été pas mal refroidi par un visionnage du premier épisode sur une télévision de présentation dans un magasin d’électro-ménager. Pourquoi refroidi ? Parce que le film était en 2D et tournait sur une télé boostée à 100Hz ! Tout simplement horrible ! On avait l’impression de se retrouver devant un documentaire de National Geographic avec des mecs cosplayés en personnages du Hobbit. La douche froide. Cette haute-fréquence vaut-elle véritablement le coup ? OH QUE OUI ! Il faut le voir pour le croire, mais vivre le Hobbit en 3D et à 48 images par seconde offre une expérience cinématographique bien plus bluffante que celle que nous avons vécu en 2007 avec Avatar. Et à l’instar du blockbuster de James Cameron, il faut un temps d’adaptation lors du premier quart d’heure, pour simplement arrêter de tout scruter. C’était la cause des maux de tête dans Avatar, puisque nous forcions nos yeux à tout regarder en allant contre la mise en scène de J.Cameron. Pour le Hobbit, c’est un peu la même chose. Au départ on est déstabilisé par tant de fluidité, d’autant plus quand le film s’ouvre sur l’attaque du dragon à Esgaroth, et chemin faisant on se laisse porter par l’œil du réalisateur et on reprend des habitudes de spectateur, et là la magie opère. La fluidité offerte par la HFR se marie merveilleusement bien avec la 3D relief, ça c’est un constat d’une évidence indéniable. Plus aucun mal de crâne, plus aucune difficulté à faire le point sur l’image, à tel point qu’on en oublie complètement qu’on porte des lunettes, voire pire, que le film est en relief. Je ne dis pas que la 3D du Hobbit est trop discrète, certainement pas, mais l’artifice disparaît pour laisser place à une immersion totale, c’est bien différent ! Cette technique novatrice vous plonge littéralement dans le film, sans pour autant en faire une attraction de foire. Alors que James Cameron profitait de ses deux objectifs pour créer de nouveaux effets de mise en scène à grand renfort de vitres et de reflets (tout comme Spielberg sur Tintin d’ailleurs), Peter Jackson vous enlève de votre fauteuil de cinéma pour vous plonger dans un rêve éveillé où les sensations sont décuplées. À comprendre par là qu’un combat ne devient plus une simple chorégraphie, mais une véritable épreuve pour vous car plongés au cœur de l’estoc. Oh bien sûr une telle excellente technique ne peut que surligner la moindre imperfection, une animation un peu foireuse ici, un effet bâclé là, des artifices que nous aurions à peine décelés dans d’autres productions et qui appuient une nouvelle fois le talent insolent des départements de Weta, véritables rockstars du design de notre Temps. Si elle n’est pas indispensable dans une projection 2D, je ne saurais que trop vous conseiller de privilégier la HFR sur une projo’ 3D, car vraiment vous allez assister à une expérience incroyable qui ne fait que bonifier un film pensé pour ce format.

La Bataille des cinq armées met donc fin à une trilogie quelque peu imparfaite mais à des années lumières du désastre que sa catastrophique préproduction aurait dû engendrer. Alors qu’il ne voulait pas s’y atteler, Peter Jackson est parvenu à tirer cette préquelle par le haut par une explosion d’idées de mise en scène et une ambition technologique avant-gardiste qui aura malheureusement trouvé un écho bien timide auprès du grand public. Revers de la médaille, la trop grande flexibilité technologique des génies de WETA Digital aura permis de trop grandes largesses pour un réalisateur à qui on ne sait plus dire non. Fort heureusement Peter Jackson évite le syndrome George Lucas, mais n’arrive pas à apporter à cette trilogie du Hobbit le souffle populaire généré par Le Seigneur des Anneaux. Peter Jackson l’a dit lui-même, c’est dangereux de rivaliser avec soi-même, surtout quand on doit réitérer un succès aussi inattendu que planétaire. Plus inspiré par sa collaboration avec Spielberg sur les adaptations de Tintin que par sa mythique Trilogie, Jackson a tenté tant bien que mal de relier deux histoires aux ambitions bien différentes pour un résultat satisfaisant si ce n’est pertinent, tenant parfois plus du fan service qu’autre chose. La Bataille des Cinq Armées est donc l’ultime volet d’une trilogie et d’une saga cinématographique d’une décennie qui derrière les armures et les oreilles pointues aura changé le cinéma du XXIème siècle et ce Hobbit ne déroge pas à la règle. Si nous conviendrons qu’il ne marquera pas une génération de cinéphiles, il fera néanmoins date dans l’histoire cinématographique comme l’un des pionniers d’un cinéma grand public novateur.
Anfalmyr
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le 28 déc. 2014

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Anfalmyr

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