Un thriller palpitant, avec un frustré sexuel (le cul à l’air) particulièrement inquiétant…

Warren Stacey n’est pas qu’un simple serial-killer, c’est aussi et surtout, un détraqué sexuel qui s’en prend aux femmes en les assassinant. L’inspecteur Leo Kessler en charge de l’enquête, est bien déterminé à lui mettre la main dessus et encore plus lorsqu’il apprend qu’il a tué une amie de sa fille.


Ne vous y méprenez pas, Le Justicier de minuit (1983) n’a absolument rien à voir, ni de près ni de loin avec la saga Un justicier dans la ville (1974), le distributeur avait simplement voulu surfer sur la présence de Charles Bronson et le succès des deux premiers opus de la saga pour le titrer ainsi (alors que son titre d’origine est "10 to Midnight").


Très rapidement, le film nous tient en haleine avec une réelle aisance et ce, grâce à la présence glaçante de Gene Davis dans le rôle du détraqué sexuel. Cet homme, incapable de nouer la moindre relation avec une femme (je ne m’attarderais pas sur l’unique relation qu’il entretien, à savoir celle avec… son masturbateur), se transforme en un sadique psychopathe qui prend un malin plaisir à harceler par téléphone les femmes qui auront le malheur de refuser ses avances, avant de passer à l’acte. Un passage à l’acte qui aura le mérite de retenir toute notre attention puisqu’il agit toujours selon le même opératoire, il se met tout nu avant d’assassiner ses proies ! Face à lui, on retrouve l’excellent Charles Bronson qui refuse de voir le serial-killer plaider la maladie mentale pour s’en sortir face à la justice et va tout mette en œuvre pour lui mettre des bâtons dans les roues, quitte à franchir la ligne et virer dans l’illégalité. Enfin, on retrouve dans le rôle de la fille de l’inspecteur, la ravissante Lisa Eilbacher (qui incarnait l’amie de Peter Parker dans L'Homme araignée - 1977).


Un polar teinté de vigilante movie où un inspecteur de police n’a d’autres choix que de falsifier des preuves pour coincer un frustré sexuel. Un thriller où la finesse sera reléguée au placard. Charles Bronson se mue en Paul Kersey (le justicier de la franchise) et dézingue à tout va, sans le moindre remord, comme en atteste le final. Une Série B très plaisante, très dark, rentre-dedans et comme on n’en fait plus de nos jours. Clairement, on ne boude pas notre plaisir.


A noter que l’on retrouvera le réalisateur Jack Lee Thompson & Charles Bronson dans le 4ème (et avant-dernier) opus de la franchise avec Le Justicier braque les dealers (1987).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une thématique « Vigilante movie »

RENGER
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le 28 mars 2021

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