J'attendais avec impatience d'enfin découvrir ce film sur grand écran. C'est donc, le jour après mon retour de Londres que j'ai couru au cinéma Max Linder.


Adapté du livre Go Like Hell: Ford, Ferrari, and Their Battle for Speed and Glory at Le Mans d'A. J. Baime (2010), le onzième long-métrage de James Mangold s'intéresse à l’amitié tumultueuse qui liait Carroll Shelby et Ken Miles et la rivalité épique entre Henry Ford II et Enzo Ferrari.


Pour interpréter les quatre hommes : Christian Bale - dont je suis toujours plus amoureuse à chaque prestation -, Matt Damon, Tracy Letts et Remo Girone. Tous excellents et convaincants dans leur rôle (avec une préférence pour Christian dont l'accent british et le charisme ne cessent de faire chavirer mon coeur).


Pourtant pas une adepte de voitures ou de courses automobiles, j'ai été absolument époustouflée par ce film et me suis totalement immergée dans l'adrénaline et l'action de l'histoire.


Bien qu'il dure 2h30, je n'ai pas vu le temps passer et ne me suis pas ennuyée à un seul moment (le plus passionnant étant les séquences de course et en particulier celle qui constitue les quarante dernières minutes du film qui nous fait revivre ces 24h du Mans avec une énergie grisante).


L'heure et demi dédiée à la préparation du bolide de Ford, aux tests sur le terrain et aux décisions en interne de la part des industriels et actionnaires de Ford, est elle aussi passionnante et intéressante sur divers aspects.


La mise-en-scène de James Mangold est ingénieuse et va droit au but. Si elle peut sembler parfois classique, elle n'en reste pas moins efficace et captivante.


Enfin, non seulement la vision de ce film est un inlassable plaisir pour les yeux et les oreilles (je ne me suis pas attardée sur le son mais il est lui aussi tout à fait qualitatif), il raconte à merveille la collaboration de deux hommes en quête d'un même but : celui de construire la voiture la plus rapide de l'époque.


Cette passion partagée par les deux hommes est palpable et se fait ressentir avec brio à travers toutes les étapes de la narration.


Ainsi, c'est par le biais de cette mission révolutionnaire que se tisse une amitié masculine tout aussi émouvante que drôle (l'alchimie entre les deux acteurs est inévitablement remarquable).


En bref, c'est beau d'assister à un tel spectacle et d'autant plus au premier rang du balcon d'une salle aussi géniale que celle du Max Linder.


Coup de coeur!

SybilleGuerriero
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films vus au cinéma en 2019

Créée

le 6 sept. 2020

Critique lue 76 fois

Critique lue 76 fois

D'autres avis sur Le Mans 66

Le Mans 66
Sergent_Pepper
6

American Race

On ne peut pas dire qu’on n’est pas prévenus : un biopic sur une victoire américaine par Ford contre Ferrari n’impliquait pas vraiment un traitement dans la dentelle. Deux fausses pistes laissaient...

le 18 nov. 2019

66 j'aime

8

Le Mans 66
Maxime_T__Freslon
8

Plus qu'une voiture, plus qu'une course, plus qu'un biopic : une passion.

Il y a deux ans de cela, James Mangold faisait carton plein avec le phénomène super-héroïque de 2017 que l’on n’attendait pas autant après ses deux premiers spin-off : Logan, un film X-Men sur un...

le 9 nov. 2019

49 j'aime

1

Le Mans 66
Moizi
7

bouuum et des bangs en Ford Mustang

Agréablement surpris, je me rends compte que j'aime bien les films de bagnole, jour de tonnerre, rush et maintenant ça... D'ailleurs j'aime la tournure que prend le film, vu le titre original Ford v...

le 20 nov. 2019

46 j'aime

Du même critique

L'Audition
SybilleGuerriero
6

Critique de L'Audition par Sybille Guerriero

Quelques cinémas indépendants de Paris dont le Champo ont décidé de diffuser quatre oeuvres de jeunesse du metteur en scène tchèque. Connaissant et ayant aimé ses films internationaux, j'étais...

le 6 sept. 2020

3 j'aime

Alexandre le bienheureux
SybilleGuerriero
7

Critique de Alexandre le bienheureux par Sybille Guerriero

Il y a des films comme celui-là que l'on doit voir depuis des années parce qu'ils font partie de cette liste interminable d'oeuvres à découvrir ou tout simplement parce qu'on nous les a recommandés...

le 8 sept. 2020

3 j'aime

Kuessipan
SybilleGuerriero
8

La poétesse et la jeune femme au ventre rond

Kuessipan est adapté du recueil de récits poétiques éponyme écrit par Naomi Fontaine, une Innue de Uashat (petite baie du Fleuve St-Laurent enclavée dans la ville Sept-Îles) qui vit aujourd’hui à...

le 14 oct. 2021

2 j'aime