Une Balfe cinématographique, qualité D(i)amon, c'est trop d'la Bale

Faut que je me calme sur les titres douteux moi, ça va finir par me porter préjudice

Beaucoup l'attendait comme un des plus grand film de 2019. Moi je voyais "Le Mans 66" comme "le réalisateur de Logan qui joue à faire vroum vroum avec Batman et le soldat Ryan"
Mais bon vu que résumé 2h30 de film en une phrase c'est pas fameux, on va analyser tout ça

Le sénar se dit inspirée d'une histoire vrai mais j'en sais rien donc passons.
Le film bénéficie d'un univers large et riche qui aura tendance à nous perdre dans les détails dans le premier quart. Je reproche personnellement au film d'être un poil trop long, on aurait pu négliger 15 minutes du film facilement.
Pour le reste, le film est littéralement coupé en 2 parties bien distinctes:
-Les parties Courses avec un rythme véloce, une tension présente et un talent impressionnant de la réalisation qui sans cesse s'amuser avec la vitesse des voitures.
-Les parties constructions/développement de personnages avec certes une réa plus basique mais qui permet de se poser et de laisser filer quelques moments d'humours.

En fait je ne pense pas que les fans des 24h du Mans vont aimés ce film comme étant "un film de course" car la chose la plus souligné dans ce film est la relation entre les personnages et les convictions.

La motivation est au centre d'un débat qui se poursuit tout le long du film. Celles des gars de Ford les rend détestables, même ceux qui aident nos protagonistes car plus qu'intéressées, les démarches sont contradictoires, contre-productives et non qu'un but monétaire. Nos héros se battent pour leurs passions, leurs envies de faire vroum vroum est plus importante, c'est pour ça que Ken n'est pas tant en colère qu'on l'ait roulé pour les routes du Mans.
La scène avec tout le monde qui applaudit le vainqueur sans prêter attention à Ken sauf Ferrari qui le salue montre bien que c'est lui le véritable vainqueur dans le cœur des personnes.

Malgré un travail notable vis à vis de la retranscription culturelle, j'avoue ne pas avoir eu l'impression d'être en 1966, cette ambiance donnait plus cette impression de 1990/début 2000. Décors, musiques et lumières m’emmènent plus (pour une raison que j'ignore) vers un Léon de Luc Besson.

Christian Bale vole la vedette à chaque scène, il nous livre une de ses meilleures prestations, arrivant à être le centre d’intérêt du film. C'est toujours plaisant de voir Matt dans un de ses rares rôles autre que "le héros super badass qui tue tout le monde".
La relation entre Ken et Mollie est vachement touchante et agréable à suivre dans le sens ou ils s'aiment déjà au début ce qui nous évite les scènes de drague oubliables et un couple peu construit à la fin.

Les 3 problèmes majeurs du film sont ses quelques longueurs, sa façon de tout romancer alors qu'il se voulait réaliste et le coté manichéen du récit.

Au final, il n'en reste pas moins un excellent long-métrage que je recommande à tout le monde y compris ceux qui n'aiment pas les courses de voitures (comme moi) car le film dispose de grands atouts de mises en scènes et un jeux d'acteurs qui rends l'alchimie entre les 3 personnages principaux tout de suite convaincante.