Ou quand le Vatican fait de la propag... je veux dire du cinéma
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L'anticléricalisme primaire me perdra.
Il s'agirait donc a priori de l'Église Évangéliste (protestants), non Catholique.
Nos lecteurs les plus attentifs auront corrigé d'eux-mêmes !
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Quand quelques hérétiques m'ont parlé d'un film financé par l'église catholique, j'ai évidemment hurlé "AU BÛCHER" avec un ton péremptoire que n'eût pas renié l'inquisiteur de Kaamelott joué par Elie Semoun.
Bien sûr, j'avais oublié que nous vivons une époque formidable, où le Pape (loué soit son nom) n'hésite pas à faire payer certaines de ses messes en Angleterre. Si vous en doutez, Google aura bien vite fait de vous détromper, foule d'incrédules que vous êtes.
Bénis soient les riches, car le royaume des cieux est à eux.
Bref, trêve de tergiversations anticléricales.
Dans le monde de Niania, on va profiter d'un déluge salutaire de valeurs fondamentales comme le droit des femmes de fermer leur gueule et surtout ne pas trop se mettre en avant.
Elles auront par exemple l'insigne honneur de trimballer un arc et une épée tout le long du film pour ne pas en faire usage ou si peu.
Pour ce qui est des héros (héraults ?), ils sont bien entendu détenteurs de la Vérité, du bon droit et tout ce qui s'en suit, alors ils peuvent trucider à tout va sans pour autant que leur âme ne soit menacée, comme à l'époque bénie de la très Sainte Inquisition.
Le manichéisme est de rigueur : les gentils sont très beaux et très gentils, les méchants sont très beaux et très méchants.
Relisez bien cette phrase, il y a un piège.
Mention spéciale à la vilaine sorcière qui n'a de vilaine que le titre, et ma foi, constitue avec les effets spéciaux la seule planche de salut qui évite le purgatoire de la note la plus basse à cette sombre bouse.
C'est d'ailleurs bien simple, j'ai fait appel à un exorciste pour en effacer le plus de souvenirs possible.
À vrai dire je commençais cette chronique comme si j'allais détailler chaque aspect du film mais ce serait offrir bien trop de considération à tel navet, donc je vais juste m'arrêter là, en vous conseillant de fuir à l'évocation du simple nom de ce film.
L'Eglise a pourvu aux besoins matériels, mais c'est forcément le Diable qui a réalisé pareille torture.
Fuyez, pauvres pêcheurs, fuyez !