La première fois que j'ai vu des images de ce film j'ai eu envie de le voir. Un univers bariolé et onirique où l'imaginaire oeuvre au service du dépaysement; ça ne pouvait que me plaire. Surtout que je fais partie des gens qui ont aimé le Alice de T. Burton (pas taper !!!). Oscar Diggs, interprété par James Franco, est un illusionniste officiant dans un petit cirque et sa vie va basculer le jour où son ballon dirigeable va être emporté dans une tornade. Cette introduction est en noir et blanc et n'est pas dénuée de charme. Elle dure une grosse dizaine de minutes et en voir d'avantage ne m'aurait pas dérangé.

Pourquoi ? Parce qu'après la tempête, Oscar débarque dans le mode d'Oz et cela acte le passage à la couleur...et à un univers numérique juste immonde. Je m'explique. L'univers en lui-même est comme je l'imaginais; coloré, bourré de fantaisies et, en un mot comme en cent, magique. Malheureusement les acteurs resortent beaucoup trop à l'image. Le décalage visuel est considérable et m'a immédiatement sorti du trip. C'est laid et a fortiori ça brise instantanément toute forme d'immersion. Reste que James Franco, omniprésent à l'écran, a énormément de mérite car jouer seul devant des toiles vertes n'a pas dû être facile et pourtant il s'en sort plutôt bien !

C'est un peu honteux que je confesse ne pas connaître l'univers d'Oz. Bien entendu je le connais de nom mais je n'ai jamais lu le livre original ni vu des films ou séries en rapport avec. Le film de Sam Raimi fut donc mon 1er contact et j'espère qu'il a pris des libertés avec l'oeuvre d'origine car j'ai trouvé le tout très enfantin. Mais vraiment hein ! Ca parle de "méchante sorcière", les personnages humains sont dotés d'une psychologie caricaturale et les enjeux du film sont on ne peut plus manichéens. En gros, c'est vide. A mes yeux il n'y a aucun autre degré de lecture possible pour ce film.

Le monde d'Oz pourrait être une métaphore du purgatoire où Oscar y purge ses travers humains et ses péchés mais rien ne l'indique ou n'est mis en oeuvre pour l'appuyer. Il y a bien "China Girl" aux jambes brisées qui renvoie à la tétraplégique du début du film mais quid du reste ? Il se peut que je sois passé à coté de certains éléments allant également dans ce sens mais d'une manière générale ça ne changerait pas mon ressenti pour cette oeuvre. Une oeuvre qui m'a profondément déplu et qui surtout m'a déçu. Dommage.

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le 13 mars 2014

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MarlBourreau

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