D'entrée de jeu, la musique du générique sonne très vieillotte et nous donne un premier indice sur le manque d'ambition du projet. Bon, mais admettons que Nancy Meyers se foute de la BO.
Un vieux qui se retrouve stagiaire dans un entreprise de e-commerce drivée par des jeunes, ça devrait être drôle ! On s'attend donc à un enchainement de situations cocasses. Il va prendre le pouvoir tout doucement en imposant ses méthodes à l'ancienne. Finis les sushis, finis les hipsters, tout le monde en costard cravate. On arrête ce maudit site web et on va éditer un joli catalogue sur papier glacé. Et les téléphones cellulaires vous les laissez au vestiaire, bordel !!!
Main non, rien de tout ça. Le film n'est pas destiné à nous faire rire mais à nous faire réfléchir à cette question essentielle : doit-on privilégier sa vie professionnelle ou sa vie privée ? Au centre de l'histoire, June (Anne Hathaway) dirige de main de maître son entreprise prospère mais elle n'a plus le temps de faire des dinosaures en pâte à modeler avec sa fille. Arrive alors le nouveau stagiaire, Ben (Robert de Niro), qui va passer en quelques semaines du statut de grosse merde à celui de chauffeur, confident, conseiller et meilleur ami de l'inaccessible June.
Au final, le plus navrant est de voir cet immense acteur qu'est Robert de Niro se compromettre dans de telles mièvreries. Alors on se met à espérer que Ben va se faire une coupe d'iroquois, sortir un gun de son attaché-case pour les fumer les uns après les autres, histoire de nettoyer les trottoirs de Brooklyn de toute cette pourriture capitaliste. C'est en tout cas comme ça que je veux imaginer le dénouement.