Le Paradis par Quintin Leneveu

Qu'il est complexe de juger un film comme "Le Paradis"... En effet, comment juger un film qui pourra autant charmer que dégoûter ? Car, avec son mélange éparse d'image personnel, de tableau vivant et d’expérimentation, ce film ne ressemble à rien d'autre et pourra, c'est selon, emporter le spectateur ou le faire fuir aussi vite qu'il est entré dans la salle. Faisant parti de la première catégorie, je vais tenter de faire au mieux pour résumer mon expérience.
Alors que les lumières s'éteignent, apparaissent sur l'écran des image de paon. Par dessus cela, une voix off, étrange, comme si Cavalier parlait derrière sa caméra tout en filmant. Puis le petit paon meurs... S'ensuit alors un melting pot d'image, mêlant la bible et l'odyssée raconté avec des jouets et un retour sur la "tombe" du petit paon. Très vite, la voix douce de Cavalier et les images nous hypnotisent. On s'enfonce dans son siège et on se laisse bercer par cette douceur, les yeux fixé sur l'écran, régulièrement surpris par l’inventivité et le sens du cadre de Cavalier. Et puis arrive la fin du film. Comme par surprise. On se lève, on quitte la salle, léger, l'esprit en éveil, a se questionner sur ce film, à le recouper avec sa vie,... Et puis d'un coup, sans comprendre, on réalise que plus qu'un film, on à vécu une expérience.

De façon plus terre à terre, ce film reste un ovni qui ne plaira pas à tout le monde. On pourra voir ces 70 minutes comme les élucubrations d'un fou, qui cherche à vous vendre ses vidéos de famille (elle tarderont pas à arriver ces critiques là....). De ce fait, la note est purement objective et il s'agira à chacun de se faire sa propre idée du film,