Le miracle de la vie.

A 49 ans, une femme découvre qu'elle est enceinte. Elle est tiraillée par l'idée d'avorter, par rapport à sa situation familiale et remettant en doute le fait d'avoir un bébé aussi tardivement. Puis, elle en a également envie pour ne pas rater cette grossesse, comparée à ses deux enfants précédents.

Dans les années 2010, plusieurs films ont parlé dans un espace assez rapproché de la grossesse tardive. Je pense à Telle mère telle fille (avec Juliette Binoche), le troisième volet de la saga Bridget Jones, et ce film-là, qui en parle au fond de la manière la plus sérieuse entre guillemets même si c'est avant tout une comédie. Car cela tient au jeu de Philippe Rebbot, le mari de Karin Viard dans l'histoire, un homme dépassé par tout, qui n'arrive à rien dans sa vie, et de cette famille absurde, que cette mère de famille tient de la tête et des épaules. Pour une fois, Karin Viard réussit à m'émouvoir, dans une scène de procession funéraire, mais également à me faire rire quand elle va vouloir coucher avec son mari, qui s'occupe désormais des taches domestiques, et qui est bien sûr crevé pour faire quoi que ce soit.

En fait, le film aurait pu être une série, avec la fille qui vit encore chez ses parents avec sa propre fille, le fils sous-marinier, l'ami ambulancier, le gynécologue que fantasme Karin Viard, la mère malade incarnée par Hélène Vincent, le club de GRS ...

Mais là, le sujet au fond très intéressant, car de plus en plus de femmes et d'hommes deviennent parents à des âges avancés, n'est pas réellement traité, au profit de gags pas toujours marrants, et d'une platitude dans la mise en scène qui désespère. Heureusement que la photo est réussi et qu'il y a un générique de fin marrant, avec des photos de tournage, car je trouve que ça tourne à vide au bout du compte.