Le Professionnel est mon Belmondo préféré, sans aucun doute.

La musique, déjà, incomparable, que cette *********** de pub de ********* a reprise par la suite et, ce faisant, à laquelle elle a définitivement associé sa bêtise, hélas, dans notre inconscient. C'est navrant. Mais lorsque l'on s'efforce de faire abstraction de cette pensée parasite, on savoure vraiment le génie de Morricone (fallait-il encore le démontrer ?).

Et comme si ce devait être une constante, Ennio nous offre une mélodie qui fonctionne merveilleusement bien avec un film qui, s'il n'est pas de Sergio Leone et s'il n'est pas censé être un western, présente un certain nombre de similitudes avec ce genre.

Car c'est effectivement à une lutte à mort entre d'une part Joss Beaumont (le bon), le Président Njala (la brute) et les Services secrets français (les truands), que nous assistons. Une tragédie violente et moderne qui monte en intensité tout au long du film, jusqu'aux premières gouttes de sang, prémices d'un final paroxystique et fascinant.

D'aucuns pensent que je suis trop dithyrambique ? Navré, lorsque je ressens le besoin de complimenter une œuvre, je ne sais pas faire dans le modéré. A chaque fois que je vois Le Professionnel, je vois l'œuvre au-delà du divertissement.

Parce que divertissement il y a. Ne serait-ce que Belmondo et les dialogues d'Audiard, c'est toujours délicieux d'énergie et de comique (la scène avec les ivrognes est absolument mythique, à cet égard).
Mais véritablement, la grande vertu du Professionnel par rapport aux autres Belmondo que je connais est, à mon sens, la réflexion sur l'honneur, le bien et le mal, la raison d'Etat, le courage, la lâcheté, qui pénètre le film de bout en bout.

"C'est une machination". Les mots du Colonel Martin sont les plus adaptés pour caractériser la trame de l'histoire.

Saisissant par son intelligence, sa finesse, et émouvant par son absolutisme, le Professionnel est une oeuvre aboutie et puissante, dont pas une minute n'est à enlever, tant on en ressort avec une impression de plaisir mêlé d'admiration.
Volpardeo
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le 20 juil. 2011

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