La sorcière de Blair
Passer à côté de ce film est tellement facile. Ma première fois j'ai cru à une blague, m'interrogeant sur comment le film a pu être encensé à ce point, qu'est-ce qui fait peur au juste...
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le 7 mars 2014
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Alors que la fin du monde est programmée à l'aube du 21ème siècle, trois jeunes étudiants en cinéma décident de tourner un documentaire sur la sorcière de Blair. Un baroud d'honneur avant de disparaître dans des circonstances mystérieuses. Le film va nous conter leur périple grâce à une cassette retrouvée au sein de la foret où ils ont rendu leurs derniers souffles.
La seule bonne idée du film, n'est pas dans le film. C'est son marketing sur internet qui a suscité la curiosité des spectateurs pour en faire un succès. En jouant sur l’ambiguïté de la réalité des faits, l'histoire est devenue virale, accentuée par sa réalisation en found footage, l'amateurisme des images et acteurs(trice). Un procédé pas vraiment nouveau, mais peu utilisé dans le genre horrifique. A cause de la réussite financière de celui-ci, on va se taper des Paranormal Activity, Grave Encounters et autres navets rentables car on a besoin de peu de moyens pour mettre en scène ces trucs. Il n'y a que REC (version espagnole, le remake us est une catastrophe) qui trouve grâce à mes yeux, l'exception qui confirme que ce style mis dans de mauvaises mains, génère de mauvaises productions.
Comme la fin est déjà connue, il faut nous garder en éveil pour découvrir les faits se déroulant avant leurs disparitions. Cela fonctionne au début, avec les interviews des autochtones de Blair, en alternant avec la couleur et le noir & blanc. Ça renforce le côté amateur en lui conférant un côté réaliste. Puis ils vont s'aventurer dans la forêt et là, les problèmes vont commencer. On doit composer avec trois mauvais acteurs en pleine improvisation et s'inquiétant du moindre bruit. Leurs fragilités commencent à sérieusement taper sur les nerfs. Ils passent leurs temps à se disputer, à tourner en rond et on s'ennuie royalement face à leurs cabotinages. Dès qu'ils aperçoivent un tas de pierres ou de branches, ils sont en admiration ou apeurés, tout dépend de leur état psychologique au moment de la découverte, à croire qu'ils avaient oublié de prendre leurs cachets avant de partir. Les nuits dans la tente sont un calvaire, aussi bien visuellement que dans la tentative de mettre de l'angoisse dans l'esprit des spectateurs. Le summum étant atteint avec Heather Donahue, nous infligeant un gros plan sur ses narines avec la petite goutte au bout du nez, c'est le seul moment flippant du film. A la fin, on est frustré par le néant de ce truc, mais aussi soulagé d'en avoir terminé avec eux, surtout celle qui braille continuellement et devient aussi hystérique que Christine Boutin à la vue de deux hommes s'embrassant sur la bouche.
C'est un exploit de faire durer ce truc 1h20, alors qu'il ne se passe strictement rien. Les réalisateurs; enfin les deux gars qui ont lâché ces trois blaireaux (blair-eaux, tu l'as?) avec deux caméras dans la forêt; ont dû se taper 18h de rushs pour nous pondre ça au bout d'un an.... le pire étant qu'ils sont toujours en liberté et ont encore le droit d'exercer leurs activités. Daniel Myrick et Eduardo Sanchez n'ont jamais su réédité leur exploit, car on peut avoir un spectateur une fois, mais pas mille fois, sauf avec les films Marvel. C'est un projet qui n'aurait jamais du aboutir.
Créée
le 3 janv. 2017
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