La force du film est dans la malice , de donner à voir la fin d'un couple , d'une époque et des idéaux ( en effet miroir ) . J'avais 5 ans à cette époque et j'ai tout retrouvé le transistor , le papier peint , les slogans , les robes , les costumes ... , sans que cela fasse reconstitution . Louis Garrel , génial comme son personnage , Stacy Martin , ravissante et imprégnée de cette transformation de l'amour dans ses yeux , Bejo , Gadebois , Lescot ; je suis revu 50 après dans une bulle d'une France qui n'existe plus : de la positivité , de l'espérance en un avenir et celle où on prenait son temps . Revoir Ferreri , sans ses yeux bleus , Bertolucci , ce cinéaste de pure gauche avant l'embourgeoisement , Jean - Pierre Mocky en vieux con , la voix de Michel Subor. Le réalisateur a compris cette époque et a donné à nous spectateurs ( déjà moi) de la légèreté , de la désinvolture . Il ne faut rien dire : mais rien ne sera plus comme avant : La mort du Petit Soldat qui lança la Nouvelle Vague qui rencontrera le Mépris d'une jeunette et de toute la jeunesse.. A voir avant que le film disparaisse des écrans , car c'est un vrai film de cinéma avec des jeux constants sur la forme .