Le Rituel
5.7
Le Rituel

Film de David Bruckner (2017)

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Il est des romans terrifiques dans lesquels la peur n’est pas liée aux monstres que l’on y rencontre mais à l’ambiance dans laquelle ils nous plongent, Le rituel est de ceux-là.


Après la frayeur d’être dévorée vivante vient chez moi celle de me perdre dans un environnement hostile. Il faut dire qu’en matière de survie à la Bear Grylls mon taux de réussite doit avoisiner le zéro pointé. Alors s’égarer dans une forêt suédoise où vivent encore d’énormes ours bruns : brrrrr…


Nos 4 héros ne sont pas taillés pour cette aventure… Pas vraiment sportifs, pas en possession d’une forme olympique, pas entraînés à la course d’orientation. On sent que le défi qu’ils se sont lancés va tourner à la catastrophe. L’idée était bonne sur le papier (quoi que) : partir tous ensemble pour resserrer des liens d’amitié qui se sont effilochés après la fac. chacun étant parti de son côté réussir ou rater sa carrière professionnelle, réussir ou rater sa vie personnelle. Oui,sur le papier l’idée était bonne. Mais très rapidement ils se perdent, très rapidement ils se le reprochent mutuellement, c’est à celui qui ne sait pas lire une carte ou à celui qui est en surpoids et gêne la progression ou celui qui se blesse et n’avance plus… Les pires ressentiments refont surface, les mots durs fusent, les rancœurs s’accumulent. La peur exacerbe tout. Car en dehors du fait qu’ils sont perdus certains signes inquiétants apparaissent. Ils ne sont pas seuls dans ces bois et la présence qu’ils perçoivent ne leur veut aucun bien.


Une très grosse partie du roman insiste sur les relations humaines et c’est celle que je préfère. La nature tient une place prépondérante et l’angoisse enfle, enfle et on sent qu’elle va nous exploser au visage à chaque page. Chaque averse, chaque chute sur la mousse trempée, chaque chemin qui n’amène jamais vers la sortie de cette satanée forêt nous plongent dans une anxiété démultipliée par les carcasses d’animaux éventrés pendus dans les arbres, les sculptures malsaines et autres anomalies que les héros croisent sur leur route.


La dernière partie m’a un peu laissée sur ma faim. Je ne m’attendais pas à ça et donc je pense que j’ai été déstabilisée par le choix de l’auteur pour expliquer le mystère qui entoure cette étrange aventure.

ValerieDufourd
5
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le 6 août 2019

Critique lue 141 fois

Valerie Dufourd

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