C’était déjà casse-gueule de la part de Favreau de penser qu’il pouvait toucher à l’intouchable Roi Lion sans risquer de le dénaturer... mais là c’est du grand art!
Alors oui, bien sûr, les animaux sont incroyables de réalisme, rien que ça, ca s’applaudit quand même des deux mains (de toute façon avec une c’est pas possible).
Mais, et c’est là tout le problème, c’est que c’est tellement réaliste que c’en est totalement dénué d’émotion.
Une tête de lion triste = une tête de lion content = une tête de lion qui va se faire engueuler par son père parce qu’il a vu les hyènes de près... rien, nada, pas un seul bulbe de poil qui se dresse. Mais c’est normal : un vrai lion n’est pas un lion de dessin animé.
Heureusement que certains morceaux de musique font encore vibrer parce qu’il nous resterait quoi? Plus les moments drôles du dessin animé (et Pumbaa en vahiné alors??), ni les moments sombres, que ce soit le cimetière des éléphants ou là où l’amour brille sous les étoiles mais... en plein jour!
À force d’épurer, le Roi Lion a perdu tout ce qui faisait le Roi Lion.
(Et Scar? Sérieusement?)