Il y a des films qui ont ce « je ne sais quoi » qui fait qu’ils savent rester dans nos cœurs.
Le roi et l’oiseau comme beaucoup d’autre je l’ai vu enfant.
De mes yeux d’enfants, je n’en ai pas vraiment perçu grand-chose, il m’a touché c’est certain et je l’ai aimé c’est sure. Je dirai pourtant étrangement que certains passages me faisaient peur.
Ce film aura toujours gardé une place à part dans mes dessins animés, au point que je suis certain de l’avoir vu à de très nombreuse reprise dans mon enfance, étonnamment c’était une chose rare chez moi.
Et puis le concernant, plus rien, pendant des années j’ai vu d’autres choses, et quand la nostalgie à fini par prendre le dessus avec l’Age je me suis tourné vers les ost du film.
Pendant des années elles m’ont permis de l’entendre, même en quelque sorte de le regarder à travers sa musique.
Il faut bien avouer qu’elle le découpe si bien que l’image me venait en tête d’elle-même.
Enfin récemment le film est ressortie au cinéma remasterisé (enfin du moins les séquences remasterisables), et j’ai eu ce sentiment que rien n’avait changé, c’était comme revoir un très bon ami avec qui l’on avait perdu le contact pendant des années, tout était à la même place, immuable.
Mon regard était neuf, ma façon de décortiquer un film aux antipodes du regard naïf de mon enfance. Et quelque part j’ai compris ce qui m’avait toujours poussé à aimer ce film en dehors de sa musique.
Pour moi ce film c’est de la poésie à l’état pure, c’est du talent de poète de Prévert, voir même de l’amour de Grimault et Prévert pour ce film que résulte la qualité du métrage.
Je pense que c’était l’œuvre de leurs vie, et quand tu penses travailler sur l’œuvre de ta vie, tu y mets un peu de toi ce qui explique selon moi la qualité d’animation, la qualité des dialogues et la qualité graphique générale avec des décors qui 20 ans plus tard ne cessent de m’émerveiller.