Le Ruban blanc par tizboe
Si l'affiche ne donne pas envie de le voir, (mais c'est peut-être Haneke qui veut ça), on en ressort avec la conviction que cette palme d'or a été amplement méritée. Des acteurs aussi impeccables qu'inconnus campent l'atmosphère mi-conte de Grimm, mi-polar campagnard, tandis que s'insinue un malaise doucereux. Malgré la relative absence d'action, on se surprend à guetter un dénouement où tout trouverait son sens : vengeance, folie, goût du pouvoir...
On peut considérer ce film comme une allégorie de l'abjection de l'âme humaine, noire et imprévisible, à l'inverse du fameux ruban blanc, naïvement censé préserver l'innocence enfantine.
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