Il y plusieurs adjectifs qui viennent en tête en regardant Le Ruban Blanc.
Austère.
Je ne sais pas si on peut vraiment débattre là dessus, oui le film est austère. Tout se passe lentement, les personnages sont froids et le noir et blanc en 2009 laisse une sensation glaciale. Seulement je n'ai pas ressenti cette austérité comme un défaut puisqu'elle sert le propos du film. C'est étrange de le dire mais ce film est austère comme il faut.
Rigide.
Le film est sans fioritures, beaucoup de plans fixes et très longs, quand la caméra bouge elle le fait tout doucement. Les cadrages sont très droits et les acteurs tout autant. Là encore je trouve cela justifié, tout est rigide mais les personnages le sont autant ; rigide dans leurs conviction et dans leur manière de faire. Franchement j'ai aussi l'impression que ce film est rigide comme il faut.
Incomplet.
Difficile de justifier la fin, je pourrais tenter d'avancer que les choses restent floues parce qu'en cette époque de troubles il y a de fortes chances qu'une telles affaire le soit restée. Je pourrais, mais je n'y crois pas moi même. Dommage pour la fin donc.
Pourquoi seulement sept étoiles alors ? Malgrès tout ce que j'essaye de défendre, ce qu'il reste du film c'est : austère, rigide et incomplet. Même partiellement justifié ça reste dur à avaler.