Ça y est, les forces en présence sont en place, Sauron a massé ses forces à la porte de Morannon, prêt à rencontrer le roi revenu, tandis que deux hobbits s'enfoncent dans les profondeurs de Cirith Ungol.

Clore avec panache la trilogie entamée deux ans auparavant n'est pas chose aisée, Peter Jackson s'en tire avec les honneurs. Faisant le choix, une nouvelle fois, de charcuter le livre, zappant volontairement la bataille de la Comté, il préfère se concentrer sur la bataille de Minas Tirith. Le film commence donc là où le précédent s'achevait, soit aux deux tiers du livre Les Deux Tours, alors que Frodo et Sam s'apprêtent à entre en Mordor et que le reste de la communauté se retrouve sous la tour d'Orthanc.

Il s'agit là, sans doute, du moins fidèle des trois films à l'originel, mais, une nouvelle fois, on ne saurait en tenir rigueur au réalisateur. La saga s'achève, comme prévu, dans le fracas des armes, alors que la mise en scène de Peter Jackson atteint son apogée dans le grandiose. Mettre en scène le choc de deux armées sous les remparts de la capitale du monde libre (plus ou moins...) aurait donné des insomnies au plus talentueux des réalisateurs, le barbu s'en tire sans piquer une suée, emportant le spectateur avec lui dans un tourbillon d'effets spéciaux qui sentent bon le sang et la sueur.

Pendant ce temps, dans un Mordor plus vrai que nature, la tension est à son comble, tandis que l'œil de Sauron cherche désespérément le porteur de l'anneau. Là aussi, les changements sont nombreux, et là aussi le pari de Jackson est réussi, alors que se joue sous nos yeux l'une des plus grandes tragédies humaines depuis Shakespeare (rien que ça...).

Et, si la fin du film laissera aux Tolkienophiles un goût d'inachevé tandis que nos quatre compagnons hobbits rentrent chez eux sans rencontrer de résistance, impossible de ne pas se dire que oui, définitivement, Peter Jackson et ses magiciens de la WETA nous ont offert le plus beau des cadeaux, la meilleure adaptation possible d'une des plus grandes œuvres littéraire anglophones du XXème siècle (comment ça, je m'emporte?). Et pour cela, un seul mot s'impose : merci...
Hyunkel
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le 13 déc. 2011

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