Wim Wenders dévoile un nouveau documentaire dont la description qui va suivre ne saurait rendre toute la magie, la force et l’espoir. Le réalisateur des Ailes du désir et de Paris, Texas nous invite à découvrir le photographe Sebastião Salgado à travers ses photographies, son commentaire, sa voix, et la poésie de sa réflexion. A cela s’ajoute quelques moments filmés par Juliano Ribeiro Salgado, le fils de l’artiste photographe, et des vidéos d’archives.

Le sel de la terre, c’est l’Odyssée superbe d’un photographe amoureux de l’homme et de la nature, parti loin de son pays natal, le Brésil, pour venir y renaître après un voyage jusqu’en enfer à travers les grandes guerres, exodes et génocides d’Afrique et d’Europe dans les années 90.

Après plusieurs projets photographiques qui lui permettent de voyager en Amérique latine, où il découvre la vie de plusieurs peuples, Sebastião Salgado s’intéresse progressivement à la détresse humaine : le photographe dévoile ce que nous connaissons aujourd’hui, plus ou moins vaguement : l’horreur de la mort, la misère de la survie dans des contrées arides où les peuples luttent contre la soif, la faim, et le choléra. En Europe comme en Afrique, chacun risque sa vie, et beaucoup n’échappent pas aux massacres.

Pendant de longs mois, l’artiste a suivit les tribulations de ces peuples traqués, en fuite, au Mali, Congo, Rwanda. Il a vu l’horreur des camps de réfugiés où attendaient plusieurs millions de personnes, ces « villes » humaines où la folie prend parfois le dessus sur l’espoir.

Il voyagea jusqu’à l’enfer biblique : la chaleur et les flammes des puits de pétrole incendiés par l’armée irakienne de Saddam Hussein en 1991. Il en gardera des cicatrices effroyablement profondes.

Mais au milieu de cette rétrospective historico-biographique intervient, infatigable, le merveilleux, la surprise de la rencontre inattendue. Qu’il soit sous forme parlée ou imagée, qu’il soit le fruit du père, du fils ou de la femme du photographe, fidèle défenseur de son travail et assistante infatigable, c’est un surgissement fort qui ne peut qu’inviter à verser quelques douces larmes d’enchantement.

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MarcAureleOtto
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le 26 mai 2014

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