Aîe aïe aïe, la catastrophe ! Je m'attendais à passer un bon moment, et quelle déception. L'histoire est très mal montée et peu intéressante ; toute la partie à New-York ne sert franchement à rien à part faire défiler des gweilos dignes d'un Godfrey Ho (d'ailleurs, y'a Mike Abbott himself, et y'a un sosie de Louis Roth dans la ridicule scène du riz frit), et les problèmes sentimentaux de Kit sont très mal traités. Pas mal d'incohérences scénaristiques (comment Johnny sait-il que sa fille est morte ? Quel est le lien entre Ken et tout le monde ? Pourquoi Ho est-il prêt à descendre son frère pour infiltrer la triade alors qu'il infiltre justement cette triade pour éviter des ennuis à son frère ?...), et un certain nombre de scènes ridicules qui en deviennent involontairement hilarantes : le passage en psychiatrie est une des visions les plus nanars que j'ai pu voir de ce domaine, et la séquence de réalimentation de Johnny est vraiment n'importe quoi. Une bonne partie du casting cabotine à fond les ballons (Chow-yun Fat en fait des caisses, et j'ose à peine parler de Dean Shek en catatonique stuporeux qui se bave dessus, une prestation mémorable). Y'en a un qui sort du lot, c'est Fui-On Shing, l'homme de main de Ko, sobre et classe.
Après avoir failli accélérer le film à plusieurs reprises, survient enfin la fameuse scène de gunfights dans la maison, tant réputée. Bon, c'est clairement le meilleur moment, avec de l'iconisation de Chow-yu Fat qui flingue à tout va en trenchcoat et lunettes noires, mais c'est quand même du bon nawak à tendance bis (Max Thayer n'a qu'à bien se tenir, question dézingage de grappes de mecs avec une balle). Il est vrai que l'image de fin est bien sympa (les 3 gus dans leur fauteuil). Mais c'est vraiment long pour en arriver là, et surtout pas du tout maitrisé comme le premier opus l'était.
Le Syndicat du Crime 2 passe pas loin de la grosse bouse, sauvé malgré lui par ses séquences quasi-nanars et son massacre final. Pas terrible pour un film mythique.
A noter un beau plagiat de City Hunter dans les tableaux de Ken/Mark.