Trois ans après « Le patient Anglais » (1996) , Anthony Minghella nous amène sur les routes italiennes. Le film est un remake de plein Soleil de René Clément réalisé en 1960 ou Alain Delon éclaboussait l’écran. Bien que moins impressionnant que son ainé le film reste agréable à bien des égards.
Déjà il y a l’Italie, la grande, la belle toute enrobée d’élégance et de couleur suave d’été et de chaleur. Les rues romaines filmées avec grâce, les ruines mise en valeur dans la pénombre, les rives de San Remo, les cafés vénitiens. Puis comme la vierge sortie des eaux apparait l’ile d’Ischia. Rochez glamour, carte postale en 3D de rêve glamour, diamant étincelant sortant des eaux « l’ile du dieu Soleil » clin d’œil à Clément nous plonge dans l’atmosphère jazzy d’après-guerre.
Le jeu d’acteur est bien interprété. Jude Law incarne Dickie Grennleaf Dandy crooner, séducteur fils de son père s’étant isolé loin d’une Amérique surpuissante ou règne son despotique ainé. Apaisé par Marge Sherwood, femme douce et aimante qui accepte ou refuse de voir les frasques des nuits fiévreusement Jazzy et enfumées. Rejoint par Tom Ripley qui vient leur cacher le soleil sur le bord d’une plage des Iles Phlégréennes. Dans ce décor idyllique commence alors un thriller haletant. Il manque un peu de rythme pour en faire un chef d’œuvre mais ce film mérite tout de même le détour.