Bon, avant toute chose, c'est sans honte que j'avoue avoir versé une larme (ou deux) à la fin de ce film. Pour quelle raison ? Parce que ce film est triste pardi !
Le pitch est simple : Un adolescent et sa jeune sœur errent à travers un Japon dévasté par la seconde guerre mondiale, en quête d'une famille disparue, et ou les ennuies arriveront au fur et à mesures des événements.
Le studio Ghibli nous sort un titre visuellement beau, réaliste au possible à travers des scènes comme le bombardement des alliés sur Kobe ; ou de la famine pendant la seconde guerre mondiale, mais il laisse également la part belle à des séquences féeriques et poétiques. Un jeune homme mit devant ses responsabilités mais qui fera tout pour sauver sa sœur, une mère sur son lit de mort face à ses enfants, un père disparu, le scénario joue sur les liens familiaux pour amener le spectateur à s’immiscer dans la tête des personnages. Et en effet le résultat est la, le récit n'en paraît que plus vrai. Notons également que le film se paye le luxe de quelques scènes longuettes sans que celles ci soit trop contraignantes. En effet, grâce à ses 1h29 et de part son scénario relativement peu alambiqué, les différents passages du film s’enchaînent assez rapidement, sans pour autant omettre des détails nécessaire à la bonne compréhension du film. En résumé, on s'ennuie pas, et c'est tant mieux !
Et que dire sur la fin... D'une tristesse incroyable, elle nous transperce, même si au fond de nous, on s'en doutais un peu. Sublimement mis en scène par une musique de Michio Mamiya (eh oui, à l'époque Joe Hisaishi ne compose pas encore pour Ghibli) ; cette fin ne laisse place à aucune spéculation sur une possible évolution des personnages, c'est triste, mais c'est ainsi.
Je n'ai pas vu ce film à sa sortie (en 1988), je ne l'ai découvert que récemment, et ceux, après visionnages de nombre d’œuvres plus récentes de Miyazaki. Je dois bien avouer que j'ai été assez étonné car il tranche véritablement avec les autres films d'animation du même studio. (Princesse Mononoke, Mon Voisin Totoro, etc...) Que ce soit par son coté réaliste à l'opposé du coté fantastique et s-f que l'on a l'habitude de voir, par son manque de messages pro-écolo, ou encore par sa dimension assez sombre. Néanmoins, il est judicieux de noter que cette œuvre a été adapter d'une nouvelle semi-autobiographique par Isao Takahata, et que ce dernier n'a évidemment pas la même patte que le créateur du Studio Ghibli.
Superbe Film à mettre entre toutes les mains, tout en ayant la délicatesse d'expliquer aux plus jeunes la raison des scènes plutôt dures. Évitons de les traumatiser d'avantage, hein.
PS : Ceci est ma première critique, je vous prie donc d'être indulgent sans pour autant être bisounours. Excusez moi d'avance pour mes possibles fautes, ou omission de points importants. Bonne lecture et bon visionnage !