N'ayant pas, ou peu, aimé les films américains de Jackie Chan, excepté Rush Hour 2, lorsque j'ai décidé de regarder Around the World in 80 Days, je suis parti avec énormément de préjugés. Et quelle ne fût pas ma surprise, une fois la projection achevée, de me rendre compte que j'avais passé un bon moment devant un film qui, même s'il ne vaut pas les films HK de Jackie Chan, sait rester divertissant 2h durant.

Production Disney oblige, Around the World in 80 Days est un film pour toute la famille et qui, du début jusqu'à la fin, saura rester bon enfant. Et c'est dans cet état d'esprit qu'il faut le voir et ne surtout pas se mettre dans l'idée qu'on va peut-être revoir un film de la même trempe qu'un Project A, Police Story ou encore Armour of God, car vous risqueriez d'être extrêmement déçus. Et si le divertissement est au rendez-vous, c'est en parti grâce à l'impressionnant casting du film, principalement au niveau des seconds rôles et des cameos.

On retrouve donc dans les rôles principaux Steve Coogan (24 Hour Party People, Parole Officer) qui interprète le rôle de Phileas Fogg, un inventeur un peu fou persuadé que l'homme pourra un jour voler, Jackie Chan (Police Story, Project A) qui campe Passe-Partout, le fidèle serviteur de Phileas Fogg, et Cécile de France (L'Auberge Espagnole, Haute Tension), qui est une sorte de femme de ménage, amoureuse de peinture et qui aimerait aller vers de nouveaux horizons.
Du côté des seconds rôles et des cameos, on citera Karen Mok (God of Cookery, So Close) dans le rôle de Général Fang, la méchante du film, Daniel Wu (Purple Storm, Naked Weapon) lui aussi dans le rôle d'un des méchants du film, Ken Lo (Drunken Master 2, Red Zone) dans le rôle d'un des hommes de main de Karen Mok, Mars (Project A, Naughty Boys), un des meilleurs cascadeurs de Jackie Chan, qui joue un garde, Ewen Bremner (Spud dans Trainspotting) qui incarne un flic maladroit à la poursuite de Passe-Partout, Arnold Schwarzenegger (Terminator, Total Recall) joue un sultan turc à la tête d'un harem de 7 femmes, Michael Youn (La Beuze, Les 11 Commandements) interprétant le rôle d'un artiste qui présente une galerie d'oeuvres d'arts, Rob Schneider (Amour & Amnésie, Piège à Hong Kong), célèbre comique américain, dans le rôle d'un clochard à moitié fou, Owen Wilson (Shanghai Kid 1 et 2, Starsky & Hutch) et son frère, deux inventeurs au look proche de celui de Shanghai Kid, la très belle Maggie Q qui interprète une tueuse sans pitié, ou encore, grosse surprise, Samo Hung (Eastern Condors, Shanghaï Express) qui incarne Wong Fei Hung (rien que ça !). Vous voyez que je ne vous mens pas, et encore, j'ai sans doute du en rater quelques uns.

L'autre point fort du film, c'est sans conteste ses décors. L'histoire retraçant un tour du monde, l'action va donc se passer dans de nombreux pays : France, Turquie, Chine, Angleterre, Etats Unis,... et à chaque fois, on va avoir droit à des paysages magnifiques, certes parfois retravaillés par ordinateur, mais cela ne gêne en rien. Cela confère au film un plaisir visuel non négligeable, mais on aurait pu s'en douter car Disney a toujours su mettre en valeur le visuel dans leurs productions, comme par exemple dans Pirates des Caraïbes ou même dans le mauvais La Maison Hantée et les 999 Fantômes.

Mais là où les fans de Jackie pourront être déçus, c'est par les combats, non pas parce qu'ils sont mauvais, loin de là, mais parce qu'on en compte seulement 3 (sans compter les courses poursuites), ce qui sur 2h de métrage fait vraiment très peu. Mais il faut avouer que malgré ça, ils sont plutôt sympa, particulièrement celui dans le village en Chine, où Jackie Chan, Samo Hung et ses hommes vont affronter Daniel Wu et ses sbires. Un combat qui fait un peu penser au bon vieux temps, comme par exemple le combat final de Shanghai Express de Samo Hung, toutes proportions gardées bien évidemment (tant le film de Samo cité est un monument du ciné HK).
Les autres sont en fait un combat au milieu de la collection d'oeuvres d'arts de Michael Youn, ainsi que le combat final (même s'il n'est pas à la toute fin du film) où nos trois héros y affrontent la cruelle Karen Mok et ses hommes dans un fight un peu cablé essentiellement composé de cascades, et se déroulant dans le bâtiment où la tête de la Statue de la Liberté est en train d'être fabriquée, le tout avec un humour omniprésent.

Pour conclure, je dirais juste que Around the World in 80 Days est un sympathique divertissement pour toute la famille, dans lequel se mêlent aventure et humour bon enfant, le tout sur un scénario certes déjà vu (le film est une énième adaptation du roman de Jules Verne) mais qui se laisse suivre très facilement durant deux heures. Selon moi le meilleur film US de Jackie Chan avec Rush Hour 2.
cherycok
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le 23 nov. 2011

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