La Fièvre de l’Or
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Là où le Faucon Maltais peignait un Bogart toujours maitre de la situation, cette nouvelle collaboration avec Huston prend le contre-pied et décide de s’attarder sur des personnages marginaux. Sans le sou et prisonnier de leur situation (littéralement avec ce plan sur la grille) le film raconte leur désir d’ascension sociale. Ici, la ruée vers l’or non pas d’Est à l’Ouest du territoire Américain qu’il faudrait défricher et conquérir mais le Mexique. Huston y intègre une mystique des éléments : l’eau, la poussière et la montagne qu’il faut gravir pour s’élever, dans tous les sens du terme.
Le cinéma, comme tout art, est fait de variations. Huston ne déroge pas à la règle. Ses thématiques de l’échec et du tragique sont de nouveau palpables. Le discours prophétique du vieil Howard l’annonce très rapidement dans le film. Dès lors que l’argent entre en jeu, l’Homme est incapable de s’empêcher de trahir. Dépouillé de jugement de valeur, le regard de l’auteur est davantage satirique que nihiliste. L’ironie du sort voulant que l’or retourne là d’où il venait entraine le rire libérateur. Sinon plus sages que ses collèges, Howard est définitivement plus coutumier de leur faiblesse. Il est certainement le seul vainqueur du film si tant est qu’il y en ait un.
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Créée
le 18 déc. 2017
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