Début des années 50, la 3D au cinéma venant pointer le bout de son nez, les films à sensation se ruèrent sur cette nouvelle technologie, si bien que depuis, toutes les majors s’y mettaient, créant un engouement tel du public qu’Alfred Hitchcock ne pouvait se passer lui aussi de cette nouveauté et l’utilisa sur son film. Hélas, la seule et unique version qui existe à ce jour ne possède pas cet effet, il ne reste que la version basic ! Ce qui est bien dommage car Le Crime était presque parfait (1955) regorge d’astuces et de plans spécialement conçus pour la 3D (les gros plans sur les ciseaux, la clef, même un téléphone et un doigt furent recréés en gros plan ! Sans oublier la coupure au milieu du film, signalant qu’un entracte à lieu afin de laisser le temps au projectionniste de changer de bobine !!). Mais là n’est pas le seul atout du film, en effet, ce film est l’œuvre typique d’Hitchcock, à savoir : cette mise en scène propre à lui, cette tension palpable tout d’abord et puis, ces manigances, ces mystères, ces doubles rôles et surtout, cette forme d’angoisse qui nous suit tout au long de cette palpitante histoire ! Une œuvre charnière dans la filmographie du maître (et comme tant d’autres de ses films). Passionnante et superbe, cette œuvre nous offre aussi un final de toute beauté, un twist ending magistral ! Pour la petite anecdote, il en existe un remake : Meurtre Parfait (1998), avec Michael Douglas & Gwyneth Paltrow, une œuvre qui ne lui arrive pas à la cheville, certes, mais qui reste de bonne facture !
(critique rédigée en 2008)
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