Le piano magique par Apostille
Un animé illustrant de la musique classique, chouette !... me suis-je dit en me rendant dans la salle obscure qui projetait le film.
Les styles graphiques des trois court-métrages sont résolument différents, autant que les musiques qui les illustrent.
Le premier, très court, s'accorde sur la musique de Ludwig van Beethoven et offre une vision manichéenne des affres du trac pour un pianiste virtuose. Celui-ci, tiraillé par ses démons intérieurs facétieux (le bien et le mal sous forme de petits personnages qui luttent l'un contre l'autre), maîtrise plus ou moins bien selon les moments sa trame musicale. On retrouve les notes du compositeur mais le tout est fortement déformé, à l'instar du pianiste au parcours erratique sur les touches noires et blanches. 7/10
Le second, très court aussi, propose un joli voyage au pays des encres et effets de couleurs liquides, le tout sur une musique de Frédéric Chopin. C'est celui que j'ai trouvé le plus poétique dans sa façon de pénétrer un autre univers en entrant littéralement dans une oeuvre. 8/10
Le troisième, plus long que les précédents, figure une histoire toujours accompagnée par Chopin. Il s'agit d'un film d'animation façon "wallace et Gromit" (en moins burlesque toutefois). Les décors fourmillent de détails et pétillent d'idées. Les personnages en revanche présentent des visages qui inspirent peu l'empathie. J'ai mis plus de temps à entrer dans ce film dont la trame narrative est parfois un peu hasardeuse. C'est l'histoire d'une enfant séparée de son père, inventeur touche-à-tout, par un méchant huissier. Placée chez une dame, elle va s'évader sur un piano volant. Le voyage sera parfois poétique, parfois manquant de rythme. Ce film m'a laissé une impression plus mitigée. 6/10
Au final, un trio de films très hétéroclites dont les notes voient d'importantes variations.