Que n'a-t-on pas entendu sur ce fiasco ? Bon je viens de regarder sur Wiki et le film a remboursé de peu son budget. Ce n'est donc pas un pactole financier mais un bide à l'échelle du genre super-héroïque. Personnellement j'avais bien aimé le premier film et un peu moins le deuxième qui était plus discutable. La musique de John Ottman y était pour beaucoup. Le ton y était léger et globalement on était dans la droite ligne de ce qu'avait proposé la trilogie Spiderman de l'époque. Ah oui j'oubliais, je n'ai jamais compris l'intérêt de ce groupe hétéroclite de super-héros tout à fait incohérent en tant que tel. Traiter l'histoire sous forme comique faisait plutôt bien passer la pilule. Ainsi quand est arrivé ce reboot au ton résoluement sérieux, j'admets ne pas trop avoir su quoi en penser.
C'est donc pétri d'appréhension que je me suis décidé à me forger une opinion après avoir été intrigué par la Bande annonce. Pour faire court tout ce qui a été dit par la plupart des commentateurs est vrai : c'est un excellent film de 1h12. Habitués que nous sommes depuis Iron Man à la narration d'un film de ce genre la progression ici est beaucoup plus lente et intimiste. On part de la jeunesse de l'Homme élastique qui rencontre la future Chose avant que le binôme rencontre la famille Storm qui est une famille recomposée (et ça passe très naturellement de voir que la Torche humaine est un noir contrairement à la levée de bouclier qu'à suscitée cette entorse aux canons du comics). Enfin à cette étape entre en scène l'ex de Susanne, un Victor von Doom au style intello rebelle. Ce cheminement se fait de manière logique et jamais on a le sentiment que c'est trop artificiel pour être honnête. Le film ne réinvente pas le genre mais l'aborde de façon moins clinquante que d'habitude. Deuxième point j'ai trouvé l'origine des pouvoirs très intéressante parce qu'elle diffère, et qu'elle est mieux amenée que dans la première adaptation. Ici Richards est obsédé depuis son plus jeune âge par le fait de créer un téléporteur. Il y arrive mais ignore qu'en fait son invention permet de passer dans une dimension parallèle. C'est la rencontre du clan Storm et de Von Doom qui travaille dans leur coin à cette technologie qui va les amener à voyager dans cet ailleurs où ils acquereront leurs pouvoirs. Dans le film, celui qui s'en sort le moins bien est clairement la Chose dont on ne sait pas trop quoi faire tout du long. Je ne reviendrai pas en détail sur les 15 dernières minutes qui sont pour le moins expéditives : on a le temps de voir Fatalis naître, mettre en branle son plan machiavélique et se faire latter par le quator réuni. Ah oui et la victoire acquise, les 4 Fantastiques prennent la tête d'un complexe scientifique et se baptisent. Ouf ça parait beaucoup en si peu de temps mais globalement on est pas trop perdu et le film a une fin qui se tient.
Par contre, clairement pour le spectateur le changement de rythme est brutal et choquant. On a l'impression qu'il manque un peu de pellicule. Si le développement de Von Doom était intéressant et graduel, celui de Fatalis est baclé voir inexistant. A peine revenu et déjà il veut détruire notre monde. Et que dire de son look ? On voit palpiter sur son corps des pulsations verdâtres comme cela avait été fait sur le costume de Green Lantern. Mais c'est moins inspiré et joli ici.
Bon je considère que ce n'est pas les 15 dernières minutes d'un film qui doivent discréditer toutes celles qui les précèdent. Ce film reste un bon film de super héros et ne mérite pas sa réputation ou les mauvais résultats au box office.
Je termine cette critique par le second élèment qui selon moi sauve tout le film : sa BO qui est d'une grande qualité. Bravo au grand Marco Beltrami et à son comparse Philip Glass qui livrent un superbe thème mais pas que. Toute la BO est excellente et inspirée.