Chronique d'un échec annoncé.

En fait, quand on parle de ce film, qui est clairement un ratage, je me demande s'il ne faut pas parler de ses coulisses, qui ont l'air d'être bien plus passionnantes que ce qu'on voit à l'écran.
Au départ, il existait un montage de près de 2h30, qualifié de merveilleux par le réalisateur, et que la Fox a sérieusement dégraissé, pour finir à 1h40, avec comme énorme tort d'avoir enlevé plusieurs scènes de combat, et d'en avoir gardé UNE seule, et en plus à la fin contre le Dr Doom !
Car on voit que ce film, qui est un reboot total, redéfinit l'origine des personnages, et qui donnera naissance aux 4 fantastiques.
Sauf que Kate Mara a été choisie contre la volonté du réalisateur, qui ne s'est pas entendu avec elle, et Miles Teller, qui fut lui le choix de Josh Trank, a failli en venir aux mains avec lui ! Ce qui est amusant quand on regarde en particulier ces deux acteurs, c'est qu'ils sont les principales victimes de la phase de reshoots faite quelques mois avant la sortie du film, où on voit clairement que Kate Mara porte alors une perruque, et que Miles Teller a les cheveux légèrement plus longs.

L'ambition est certainement de proposer un spectacle à la Dark Knight, où l'ambiance y est mortifère, et l'image y est très sombre, et il faut dire que ça ne rigole pas une seconde ; on aurait pu croire que Michael B. Jordan, en Johnny Storm, aurait pu rajouter de l'humour, mais non, tout ça est aussi froid que de la pierre. Et c'est bien ce qui pêche dans ce film, où il manque un second degré, car il faut dire que tout le monde y est ridicule à force de se prendre autant au sérieux.
Finalement, outre le fait qu'on ne verra jamais cette fameuse version de 2h30, le seul gagnant de l'histoire est Jamie Bell ; non seulement, il passe la majeure partie du temps en tant que La chose (cette fois en performance capture), mais il s'est fiancé puis marié avec Kate Mara à la suite de ce film !

C'est dire qu'on ne peut pas raconter grand-chose sur Les 4 fantastiques, qui a non seulement failli coûter la carrière du pourtant doué Josh Trank, qui avait réalisé auparavant le très bon Chronicle, mais aussi celle de Miles Teller, qui semble depuis avoir marqué le pas.