Peckinpah Hardcore
Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...
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le 25 déc. 2015
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En football et même plus généralement dans le sport, le jubilé représente un dernier match, souvent avec quelques stars et potes pour fêter la fin de carrière d'un joueur. Ce match est l'occasion de revenir sur les plus grands exploits du sportif, lui tisser des lauriers, bref, lui rendre un dernier hommage avant que celui-ci ne se tourne vers sa deuxième vie. Si ce match est souvent plaisant à voir, le côté parodique, evénementiel n'en fait rien d'autre qu'un match de semi-amateur ou le spectateur ne va pas réellement en prendre plein la vue, si ce n'est pour les plus grands fans du joueur en question.
Le parallèle avec la carrière de QT semble alors assez aisé à faire tant celui-ci persiste à faire des oeuvres proches de l'overdose d'effet "tarantinien". Celui qui avait commencé par 3 très bons films (Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown) semble depuis se caricaturer en oubliant l'humilité de ses débuts, l'efficacité brillante de ses premiers films, une maîtrise parfaite de la mise en scène et du suspense. Depuis, le jeune surdoué du cinéma ne se réinvente plus, se contente de faire des films pour sa fanbase lesquels refusent la moindre critique sur leur maître adulé.
Pourtant, il semble indéniable que la qualité de sa filmographie se détériore film après film. Et The Hateful Eight n'échappe malheureusement pas à ce constat.
Pour cet antépénultième jubilé (il s'arrêtera normalement au bout de 10 films), Tarantino fait appel à ses potes du début, Tim Roth en tête, ou encore Samuel L. Jackson, Michael Madsen pour ne citer qu'eux.
Pour le scénario, c'est bien simple, le réalisateur originaire de Knoxville nous sort des dialogues interminables, comme toujours ou presque d'une vulgarité mal venue (la tirade du Commandant Warren comme point d'orgue). Comme toujours, le film se divisera en séquences, avec des flashbacks pour essayer de sauver un scénario mal foutu. Ses acteurs sauveront plus ou moins le néant des dialogues. L'effusion de sang tant attendue par la fanbase arrivera bel et bien. La fin sera baclée, comme souvent avec lui.
Le film divisera, comme toujours. Les fans n'y verront que le génie d'un réalisateur hors-norme. Les contestations pleuveront et la twittosphère regorgera de débats à l'infini en 140 caractère pour juger du talent de Tarantino. Spike Lee ressortira la polémique sur l'utilisation du mot "nigger". La vie continuera et Tarantino resortira un film d'ici 3-4 ans avec les mêmes acteurs ou presque.
Bref, ce jubilé me laisse un goût amer, le huit-clos est mal maîtrisé, la première heure est interminable. Ennio Morricone livre tout de même une partition agréable à l'oreille en point positif malgré tout.
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le 31 déc. 2015
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