Peckinpah Hardcore
Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...
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le 25 déc. 2015
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Un film de Quentin Tarantino est toujours un événement... Et même si celui-ci tombe en plein dans le raz de marée STAR WARS, il est impossible d'échapper à ce huitième ou neuvième film de Q.T. Cet alléchant projet a déjà une histoire avant même sa diffusion... Annulé par Q.T. lui même après une fuite sur son scénario, il a finalement décidé de le faire en y modifiant quelques points... Mais justement cet empressement du à ces différents événements, n'ont ils pas nuit à la qualité de ce western ?
Après l'excellent, l'enivrant western DJANGO UNCHAINED, Q.T. se décide dont à replonger dans ce genre qu'il affectionne... Pour rendre hommage aux vieux westerns qui ont fait l'histoire de ce genre, il décide de filmer en 70 mm comme à l'époque de l'âge d'or et fait appel à Ennio Morricone pour la bande son...Si sa première initiative est bonne et agréable, sa deuxième est plus critiquable. Loin de moi l'idée de critiquer le génie de ce compositeur spécialisé dans les westerns, mais il faut bien avouer que l'une des marques de Tarantino reste sa bande son... Que ce soit celle de DJANGO ou plus encore de KILL BILL ou même PULP FICTION pour ne citer qu'eux, ce que l'on retient de ces films, ce sont des dialogues travaillés et incisifs, de grosses têtes d'affiche performantes, un scénario ciselé et une magnifique bande son... Et là, il faut l'avouer, on ne retiendra pas cet aspect du film comme le plus réussi. C'est même la principale déception... en y ajoutant aussi un scénario paresseux et un rythme encore plus lent qu'à l'accoutumé, Q.T, sans délaisser son style, n'arrive pas à insuffler à son film l'envie de le suivre jusqu'au bout... Bien sûr la distribution et l'écriture parfaite des personnages font que ce huit clos se suit de bout en bout entre éclats de rire et éclats de cervelle, mais les dialogues et les acteurs ne font pas tout... Un film repose sur une histoire, un scénario et si celle ci ou celui ci existe, ne le nions pas, ça reste trop fragile, trop faible pour que le film soit une vraie réussite. Kurt Russell, Samuel L. Jackson, Christopher Waltz, Walton Goggins, Jennifer Jason Leigh... font leur job de fort belle manière ! Mais ils ne peuvent pas sauver le film de cette torpeur scénaristique... Il reste quand même cette maîtrise qu'à Q.T. à raconter ces histoires... Le fait qu'il raconte l'histoire sous forme de chapitres, qu'on découvre tout à l'avant dernier et qu'il nous propose cette petite boucherie jouissive dans le dernier quart d'heure...
Ce qui reste agréable chez lui, c'est de voir du vrai cinéma, avec de vrais acteurs sans fond vert, de vrais paysages et de longs plans enivrants même si par moment, il y va un peu fort sur les somnifères... Bref, son hommage est réussi, son casting aussi, là où ça pèche c'est plutôt sur la réalisation et la bande son... LES HUITS SALOPARDS n'est pas son meilleur film, loin de là, mais il n'est pas aussi le plus mauvais... A voir que si on est sûr de tenir 3h00 devant un film ou il ne se passe pas grand chose pendant 2h30 et que si on aime le bla bla sans fin...
Créée
le 17 janv. 2016
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