Tarantino sur des rails

Bon, y'a pas à dire, c'est efficace comme un Tarantino.

Superbement mis en scène, des décors et scènes somptueux et extrêmement travaillés, des musiques toujours bien senties (évidemment, la présence de Morricone joue beaucoup, on est à la limite entre le western spaghetti et The Shining), des acteurs franchement remarquables (bémol pour Michael Madsen que je ne trouve pas fou), un scénario bien ficelé et des scènes déjantées.

Il n'y a pas grand chose à jeter dans ce dernier Tarantino. Il s'inspire du "rythme" des westerns de l'époque, dans lesquels on prend le temps de montrer quitte à faire des films de 3h+. Cela n'empêche pas Les 8 Salopards d'être rapidement explosif. Comme dans tout bon huit-clos, la tension monte crescendo, bien soutenue par une musique envoûtante voire stressante.

Efficacité, c'est vraiment le mot. À mon sens, il manque peut-être le petit coup de cœur que j'ai pu avoir sur d'autres Tarantino. Disons qu'on est rarement surpris, la recette Tarantino est rodée, et il déroule avec une vraie maîtrise ce qu'il sait faire de mieux. C'est un excellent divertissement (ce n'est pas péjoratif) qui mérite qu'on prenne 3h confortablement installé dans une salle digne de ce nom.