Nico, adonis contemporain aux boucles dorées, entre dans la vie de Marie et Francis. Une histoire d'amour triangulaire imaginaire, à l'origine de scènes de jalousie, de moments fantasmés, de rêves absurdes. Francis, hypersensible, homosexuel, cruellement célibataire. Marie, proprement anachronique dans ses vêtements "vintage". Tout autour, des mini-interviews, des témoignages sur les aléas de l'amour.
Xavier Dolan livre au travers de ce trio une perspective sur l'amour, à l'aide de plans bruts, de couleurs, de la bande son originale comme toujours bien choisie et d'un esthétisme dans les costumes et les décors. Il y a donc bien de la magie de Dolan dans ce film. Toutefois, son propos central, l'amour, reste on ne peut plus banal. Le scénario décousu et indolent. La volonté de poésie, présente avec les références à de Musset, à Rimbaud, tombe dans un intellectualisme forcé.
Certaines scènes et expressions cocasses et les plans d'un esthétisme artistique certain, ne sauvent malheureusement pas le rendu final.