Bon nombre de films se contentent de meubler leurs lacunes avec du plagiat bourré d'additifs nocifs tels qu'un fan service démesuré et incontrôlé ou la transgression de l’œuvre en spectacle son et lumière afin de dissiper la déficience de contenu comme un vulgaire emballage tape-à-l’œil.
La saga semble se dévoiler sous la forme d'une fresque familiale, à la Coppola, livrant une bataille entre les Sang-Pur, moldus et cracmols. L'univers reste très cohérent et fidèle.
Le jeu d'acteurs est une merveille, dans le ton exact des personnages dans Harry Potter, jusqu'à reproduire les moindres mimiques. Les quelques retours à Poudlard rendent nostalgique et le bestiaire inédit et mignon est un vrai plaisir. Nicolas Flamel est impressionnant du haut de ses centaines d'années.
Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald est fringuant, extraordinaire, par moments lugubre et sombre, voire cruel. En un mot magique ! La "hype" ne cesse de croître, on est extrêmement impatient pour la suite, mélange de hâte puérile et d'indulgence.
Le dénouement nous montre qu'il existe des concepts pires que la mort, concernant certains personnages dans leurs choix de ralliement. Grindelwald, scélérat funeste et psychopathe, fait froid dans le dos, tant sa complexité avec Albus Dumbledore est importante.
Ce second volet est un tour de passe-passe monumental. La tête pleine de questions après le premier volet, en vain, on tente de trouver des réponses au fil du film suivant.
Cependant...
Une fois au générique final, dans la joie pétaradante d'un enfant, on ressort de la séance avec encore plus d'interrogations et très peu de clés en main.
Sous la direction bienveillante de Sa Majesté Rowling, la plus grande sorcière de tous les temps, après celui qui a vaincu Voldemort maintes fois, et de l'excellent réalisateur David Yates, les pièces du puzzle se mettent en place pour nous faire saliver et nous tenir en haleine jusqu'aux prochains opus.
Un épisode certes plus transitif qu'autre chose mais le divertissement est omniprésent et l'intrigue ne s'essouffle à aucun moment pour notre plus grand bonheur. Un tonnerre d'applaudissements pour le Niffleur de Norbert, sans le courage et la malice duquel rien ne se serait passé, merci.