À sa sortie, le 25ème long-métrage d'animation des studios Disney fut l'objet de vives critiques. On reprochait aux Aristochats de se contenter d'appliquer une formule déjà éprouvée sur La Belle et le Clochard ou Les 101 Dalmatiens.
Il serait en effet malhonnête d'occulter les ressemblances frappantes dans l'histoire ou l'animation (reprenant le concept d'anthropomorphisme) avec les deux exemples susmentionnés. Il empreinte sa tonalité à la romance canine sortie en 1955, et reprend beaucoup de l'intrigue mettant en vedette les toutous tachetés de noir.
Mais tout cela ne saurait masquer les réussites sur le plan comique et musical. Le film utilise intelligemment le Jazz, genre underground s'appliquant à merveille avec nos félins insoumis (rappelons qu'un Jazzman est souvent appelé "cat"). Les diverses chansons diffuse le charme et la décontraction qu'on associe à ce style (cf. Tout le monde veut devenir un cat). L'humour, entre absurde et slapstick, se greffe admirablement aux Aristochats, notamment avec le duo de chiens Napoléon et Lafayette (d'où émerge la scène d'action la plus drôle du film).
Voilà donc un Disney qui ne réinvente pas la recette, mais l'applique avec un maximum de goût.