On a constamment l'impression d'avoir affaire ici à une énième version d'Indiana Jones
Steven Spielberg nourrissait l'envie (depuis une vingtaine d'années) de porter au cinéma les aventures de Tintin depuis le jour où découvrit le fameux personnage (lorsqu'un journaliste avait comparé Indiana Jones à Tintin). Après plusieurs adaptations télévisées tant en animation (1969/1972/1992) qu'en prises de vues réelles (1961/1964), sans oublier la série télévisée en animation (1992), Steven Spielberg s'est enfin décidé à donner vie au célèbre reporter à la houpette par le biais de la motion capture, plus communément appelé "performance capture" (technique permettant de capter les mouvements d'un élément réel afin de les renvoyer dans un univers virtuel, notamment en animation). Qu'en est-il au final ? Ce qui est sûr, c'est que les "Tintinophiles" risquent d'être déçu tant on a constamment l'impression d'avoir affaire ici à une énième version d'Indiana Jones. Ce que l'on pourra regretter, c'est d'avoir affaire à de trop grandes libertés au niveau de l'adaptation de la part de Steven Spielberg puisque le film combine des éléments de trois albums à la fois, à savoir : "Le Crabe aux Pinces d'Or", "Le Secret de la Licorne" et enfin : "Le Trésor de Rackham le Rouge". Bien évidemment, il était impossible d'avoir une seule et même histoire pendant 90 minutes, pour cela, Spielberg n'a pas eu d'autre choix que d'assembler plusieurs histoires les unes aux autres et de nous raconter par la même occasion la rencontre entre Tintin et le Capitaine Haddock. Le fait qu'il ne s'agisse pas d'un scénario original a le dont d'ennuyer le spectateur (essentiellement ceux qui ont grandit avec le personnage de Tintin, ceux qui le connaissent par cœur, qui ont déjà vu les nombreuses adaptations ou lu et relu les bandes-déssinées), le fait que le scénario nous offre pas grand de chose de nouveau à nous mettre sous la dent fini irrémédiablement par ennuyer le spectateur, avec cette surabondance d'action, de cabrioles, d'aventures, de cascades, de sauts périlleux à moto, sans parler de la séquence des grues portuaires. Steven Spielberg a voulu réaliser un divertissement dans la pure tradition des films pop-corn, le résultat est atteint, certes, on pourra toujours lui reconnaître que son film est bluffant esthétiquement parlant, visuellement magnifique, la performance capture est à son apogée (bien quelle ait été ces dernières années d'une très grande réussite), l'animation extrêmement fluide et ce sens du détail nous prouvent que Spielberg & Weta n'ont lésinés devant rien, il ne manque au final qu'un scénario qui tienne la route (ce qui hélas, risque de ce répéter avec la prochaine adaptation à venir, prévue pour 2014, combinant à la fois les albums suivants : "Les Sept Boules de Cristal" & "Le Temple du Soleil").
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