Contrairement à ce que les haineux politicards d'eau douce voudraient vous faire croire: le film Tintin est bon. Très bon même.
Mieux, c'est probablement le Spielberg le moins mauvais depuis des années. Ramené vers les rivages de son enfance dans un canot métaphorique guidé par des assistants compétents, il signe enfin le film d'aventures tous-publics qu'il escomptait créer depuis l'époque Indiana Jones.
Comme quoi, il suffit d'empêcher Lucas "d'aider" son pote et on obtient de bons films.

Vous voyez, contrairement à ceux qui ont pris la plume pour détruire cet hommage à la BD la plus populaire au monde; je ne compte pas vous narrer en détail le chemin qui me mena de ma tanière au cinéma. Ni même conter avec moult artifices à quel point je suis un mec cool et que mon avis est très important. (Car ce n'est pas du tout le cas; soyons francs. Autant avoir le cran de l'admettre.)
Non, je me contenterai de vous expliquer qu'en tant que belge Tintin a toujours été présent dans ma vie. Que c'est avec lui que j'ai appris à lire. Qu'il en était de même pour mon père. Et que si je m'en sors pas trop mal, ce sera pareil pour ma progéniture éventuelle.
Il me suffit de vous dire que j'ai lu tout Tintin - même les morceaux racistes/désuets ou tout simplement colonialistes - et que ce film arrive à utiliser toutes les scories de la carrière du fameux reporter pour en faire un spectacle époustouflant.

Soyons ploucs un bref instant et remarquons que les images de synthèse sont magnifiques. De plus, leur utilisation fait sens. Certaines séquences sont permises par cette spécificité numérique qui rend cette technique unique: on peut construire ce qu'on veut. Vous voulez voir un plan-séquence parfait de quatre minutes vous stupéfier par l'intelligence de la réalisation de Spielberg? C'est possible. Vous rêviez d'un film ou chaque transition entre deux scènes consiste en un régal visuel impossible dans le monde réel? C'est possible.
Vous vouliez voir Tintin - le vrai, pas une approximation - pérorer, pontifier, défoncer la gueule à des malfrats qui font trois fois sa taille? C'est maintenant une réalité. Virtuelle, certes, mais une réalité quand même.

Est-il surprenant de voir Tintin se transformer en un film hollywoodien quand Hollywood se décide à faire un film sur lui? Non, c'est bien le but. Malgré le fait que notre reporter soit passé au travers de cette machine adaptative sans tact qui a transformé tant de nos héros favoris en pâles caricatures d'eux-mêmes. (Salut Lucky Luke!) Tintin s'en sort quasi-intact car son film repose sur une forme de compréhension de l'oeuvre originale. La compréhension d'un américain élevé aux serials des années trente, certes. Mais la compréhension d'un fan quand même.
Et quand on est pas ingrat, on dit "Merci Monsieur Spielberg, puis-je en avoir plus?" (Avant de murmurer dans sa barbe: "si seulement je pouvais vous convaincre de lire cette bande-dessinée, elle s'appelle Blake & Mortimer et ferait un excellent sujet pour un projet cinématographique".)
MaSQuEdePuSTA
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le 27 nov. 2011

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