Buddy movie musical rigolard ultime, The Blues Brothers est un film témoin incontournable du nouvel Holywood.


Portant à l'écran leur projet de fresque festive et populaire tout en prenant le temps d'ausculter diverses strates constituant l’Amérique des années 70-80, John Landis et Dan Aykryod, indécrottables sales gosses, sont rejoins par l'inénarrable John Belushi pour incarner à l'écran ce duo comique légendaire.


Chapeau, lunettes et costume noir, Joliet Jake, fraîchement sorti de prison et Elwood, pas loin de l'avoir rejoint, sont les frères Blues. Fous amoureux de Rythm'n Blues et investis d'une mission divine, ils sillonnent les environs de Chicago afin de rallier leurs anciens musiciens et reconstituer le groupe, faisant le pari complètement fou de réunir en quelques jours 5 000$.
Ce qui servira de prétexte pour une avalanche de rencontres musicales impromptues avec une ribambelle de monstres sacrés comme James Brown en prédicateur possédé, Aretha Franklin en concubine possessive et Ray Charles en patron d'un magasin de musique, gros morceaux savoureux d'un film au tempo redoutable.


Landis démontre toute l'étendue de son talent de metteur en scène, préfigurant ce que sera le futur maître étalon des clips musicaux mainstream trois ans plus tard : le légendaire Thriller de Michael Jackson.
Parce qu'il est aussi à l'aise pour mettre en scène des bœufs improvisés, un concert usurpé, abrité par un grillage à poules ou des courses poursuites interminables et rocambolesques avec l'intégralité des flics de Chicago, des countrymen furieux et des néo-nazis, difficile de ne pas se laisser porter, sourire aux lèvres, par les péripéties et les facéties de cet incroyable paire comique.


Reprenant certains éléments de grammaire du cinéma muet, les deux acteurs principaux sont littéralement habités par leurs rôles de losers bi-classés showmen et communiquent au film une énergie proprement inépuisable. Pareil duo comique n'illumine que trop rarement un bout de pellicule, titillant sans mal le génie des mythiques Laurel et Hardy.
Même Carrie Fisher, surprenante amante éconduite, est incapable de mettre en terme à leur cavale, malgré une application remarquable dans des accès de violence quasi-cartoonesques.


À mes yeux la pièce maîtresse de la filmographie de John Landis, The Blues Brothers est un indispensable à rattraper d'urgence, même près de 40 ans après sa sortie.

YvesSignal
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le 10 mai 2018

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Yves_Signal

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