J’ai été très surpris d’entrée de jeu par le ton arboré par ce Scalphunters. Avec un titre et un synopsis pareils, je m’attendais vraiment à un western violent et sans concessions au départ. Finalement il n’en est strictement rien car il s’agit principalement d’une comédie même si quelques pics de violence sont parsemés sur toute la durée du métrage. Pourquoi pas après tout, parfois c’est bien d’être surpris de la sorte. Ce premier Pollack que je visionne est un film très vitaminé et plutôt agréable que j’aurais malheureusement voulu aimer davantage au vu de ses intentions. Mais les ressorts humoristiques manquent un peu de sel à mon sens et je n’ai pas plus accroché que ça aux personnages principaux. Ou du moins je n’ai pas été totalement convaincu par leur écriture et l’écriture de certaines scènes en règle générale. Je reproche notamment une certaine prévisibilité dans l’humour malgré les quelques bonnes idées développées. La scène de la découverte de l’herbe « folle » par exemple ne fonctionne qu’à moitié car elle est introduite de façon bien trop explicite et que l’effet est de ce fait trop attendu. Le coup de la bagarre à la fin m’a également un peu énervé même si j’ai bien aimé la conclusion du film dans son idée. Mais voilà je n’y croyais pas car le film a tendance à trop grossir le trait sans proposer quelque chose de plus profond ou subtil à côté. Après je dois quand même dire que l’ensemble du long-métrage se tient car il y a ce qu’il faut de péripéties et d’idées de scénario insolites pour maintenir l’intérêt éveillé tout le long.


Il faut notamment admettre que cette histoire est plutôt cocasse avec ce type qui poursuit un gang de bandits qui a récupéré ses peaux d’animaux elles-mêmes préalablement chipées par des indiens. Et on prend un malin plaisir à voir ce personnage utiliser toute son ingéniosité pour les reprendre et en faire baver aux bandits. Et il n’est pas question de bien ou de mal dans ce film où tout le monde est à peu près au même niveau, ce qui est appréciable. Tous ces protagonistes ne pensent juste qu’à leurs tronches et ça donne lieu à une traque plutôt exquise. La relation entre Lancaster et l’esclave affranchi est plutôt agréable à suivre et l’adversaire principal incarné par Telly Savalas est savoureux. Formellement parlant on peut également dire que le film est une réussite avec une photographie lumineuse qui rend honneur aux somptueux décors naturels et donne envie de pêcher la truite sauvage à mains nues. Mais voilà je n’ai pas forcément été emballé par l’ensemble du film et surtout par son humour même si je lui trouve des qualités avec notamment quelques scènes d’action prenantes. Je peux comprendre qu’on puisse adorer mais ce n’est pas mon cas pour le coup. Toutefois ça ne me découragera pas à découvrir d’autres films de Sidney Pollack.

Moorhuhn
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le 25 juil. 2016

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