Une forte violence

Waouh... C'est difficile de trouver un autre mot pour définir ce film.

Cinématographiquement, c'est une claque. Les transitions entre le présent, le passé, les souvenirs déformés et les fantasmes apportent une vraie bouffée d'air frais dans la narration. La danse permet de retranscrire toute la violence et la rage du personnage et de ce qu'elle a vécu, et d'éviter les scènes trash des moments les plus douloureux tout en conservant une puissance dans l'émotion.

De prime abord, il aurait été plus facile d'imaginer que le thème principal du film nous aurait percuté, mais ce n'est pas uniquement un film sur la pédophilie. ça va bien au-delà.

Les Chatouilles montre les difficultés de poursuivre ses rêves et parfois la désillusion quand les aspirations d'autrefois se confrontent au présent. La chance d'une vie qui se présente au moment où l'on tombe amoureux. Et les questions qui vont avec : faut-il sacrifier une carrière ou l'amour ? Est-il possible d'avoir les deux et de s'épanouir de manière équilibrée professionnellement et affectivement ? Des questions qui sont déjà compliquées quand le passé ne vampirise pas le présent.

La distribution et l'interprétation sont époustouflantes, de Karin Viard à Grégory Montel. Il est difficile d'imaginer un autre acteur pour chaque personnage. Clovis Cornillac surprend dans le rôle du père de famille, à la fois désemparé et lucide dans la scène de la révélation.

Les Chatouilles mérite amplement toutes les récompenses reçues. J'espère que la carrière de ce film ne fait que commencer.